
Jeudi 2 février 2023, à 12 h 45, s’élancera la deuxième des cinq étape de la cinquante-troisième édition de l’Étoile de Bessèges.
Bagard – Aubais : 164.7 kilomètres où les équipes de sprinteurrs mèneront la bagarre sur les 1703 mètres de dénivelé positif qui façonnent le parcours du jour. Une étape qui se soldera par deux tours de près de 49 kilomètres. Deux passages de la Côte de Clarensac avant de conclure par un final technique où le positionnement sera la clé.
LE CALME APRÈS LA TEMPÊTE

Un vent plus modéré que la veille qui devrait calmer les ardeurs des équipes les plus véhémentes.
UNE ÉTAPE PLUS QUE PIÉGEUSE

La remontée d’Aubais à Clarensac offrira des zones découvertes. Cependant, le vent y sera plutôt défavorable. Ce qui n’est pas pour favoriser les mouvements de course.

Attention tout de même à la sortie de Montpezat où le vent soufflera trois quarts dos. Ce qui promet un final embrassé.
UNE GUERRE DE POSITION IMPITOYABLE

3.8 kilomètres de l’arrivée : un virage rapide qui ne posera aucun problème.

3.4 kilomètres de l’arrivée : un rétrécissement de la chaussée qui devrait tendre encore plus le peloton qu’il ne le sera.

Un final plus sinueux qu’il n’y paraît, n’offrant guère de nombreuses possibilités pour remonter.

Flamme rouge : la route commence à s’élever…

500 mètres de l’arrivée : …sur des routes très peu larges.

250 mètres de l’arrivée : un dernier virage en épingle, qui devrait offrir un sprint à l’arrêt. Y virer dans les quatre-cinq premiers y est primordial pour espérer lever les bras.
ATTENTION, ce type de finish offre aussi une occasion pour l’équipe qui mènera de faire le « coup de la cassure ».

Quoi qu’il en soit, il faudra avoir du tonus pour aborder les 100 derniers mètres à 6 %.

Le segment de la partie raide des 250 derniers mètres est à consulter : https://veloviewer.com/segments/1448403
BIS RÉPÉTITA ?



Après une victoire sur le profil qui lui convenait le moins des étapes auxquelles le belge peut prétendre, Arnaud De Lie fait indubitablement figure d’épouvantail pour défendre son maillot de leader du classement général sur l’étape d’Aubais. Surpuissant, le sprinteur de la Lotto Dstny est l’homme le plus rapide du peloton.
Son équipe et notamment Jasper De Buyst a su parfaitement aborder les points clé du final de Bessèges pour ne pas rétrograder et aborder le pied de la bosse dans les premiers de cordée. Un défaut de placement qui était un défaut en 2022, a été, à l’heure actuelle, momentanément corrigé. Et si en interview, le Taureau de Lescheret a conscience que le placement sera vital demain. Il est presque écrit que son équipe fera tout pour le placer sur orbite à l’amorce de la fameuse épingle. Nul doute que si De Lie vire dans les trois premiers qu’il sera littérallement imbattable.

Mads Pedersen doit une nouvelle fois être son plus grand rival. Contrairement à Arnaud De Lie, le champion du monde 2019 est un as du placement. Ce qui théoriquement lui offre un ascendant sur le jeune wallon. Cependant, Markus Hoelgaard doit suppléer les absences d’un Dan Hoole, mais surtout d’Alex Kirsch qui est l’habituel poisson pilote du danois.
La Trek Segafredo ne misera sans doute pas sur Mathias Skjelmose Jensen pour une victoire d’étape. Mais ce dernier bénéficiera assurément du travail de placement de son équipe pour figurer dans le Top 10 de l’étape et grappiller quelques secondes précieuses en vue du classement général final.

Benoit Cosnefroy, troisième homme le plus fort de l’étape de Bessèges, avait abordé parfaitement le pied de la Côte de la Tour. Asurrément, le frenchy devrait profiter du travail de positionnement de son équipe. Cependant, sans doute aurait-il aimé un final légèrement plus corsé.

Parmi les trains les plus en vue à 4 kilomètres de l’arrivée de Bessèges, la Alpecin-Deceuninck était dans la tête de liste. Il est vrai qu’un rouleau compresseur comme Dries de Bondt est un réel avantage. Notamment, pour Axel Laurance doit avoir encore une fois les faveurs pour l’étape du jour. Son explosivité couplée à sa puissance pourrait être une arme redoutable pour faire la nique aux ultra-favoris.

Anthony Turgis devrait apprécier ce final où son intelligence de placement et son explosivité seront son arme principale. Avec un train composé d’hommes explosifs, la TotalEnergies n’a pas de quoi rougir face aux autres équipes du World Tour.

Gageons que la Arkea Samsic misera sur un sprint de son polyvalent Luca Mozzato. À l’heure de réfléchir à l’ordre à accorder dans son train, il pourrait être intéressant de mettre Dan McLay en position de poisson pilote et Kévin Vauquelin en P2. Une position préférentielle qui si l’équipe bretonne mène le peloton peut perdre à ce dernier d’aborder l’épingle en tête. De quoi permettre à un astucieux McLay de faire la cassure derrière le français ?

Une stratégie que les Ineos Grenadiers ont déjà utilisé par le passé. Toujours alerte tactiquement, les Britanniques ont plusieurs cartes à jouer : Ben Turner pour une option sprint et Ben Tulett pour le coup de la late attack

Loin de faire offense aux autres équipes, l’équipe EF Education Easypost a fait parler ses moteurs dans le final de Bessèges. Qui de Nelson Powless pour le coup de la late attack ou d’Andrea Piccolo aura les faveurs de l’équipe ?
PREDICTIONS
Éternel optimiste, mon cœur me guide vers un coup du kilomètre réuni. Qui de mieux que les Grenadiers pour réussir l’exploit ?
🥇 Ben Tulett
🥈Mads Pedersen
🥉 Andrea Piccolo
Pour retrouver le calendrier de la saison 2023 : https://www.velofute.com/calendrier-uci-2023-cyclisme