Étape 1 : Utrecht – Utrecht (23.3 km)

Vendredi 19 août, à 18 h 30, s’élancera le départ de la 77ᵉ édition de la Vuelta a España sous la forme d’un contre-la-montre par équipe.
Un retour du contre-la-montre par équipe en guise d’ouverture après celui de 2019 à Torrevieja. Introduite en 2002 à Valence, la formule de l’épreuve chronométrée collective a connu depuis lors quatorze fois l’étape inaugurale sur le Tour d’Espagne, et ce, de manière quasi ininterrompue jusqu’en 2019. Une moyenne de 17.3 kilomètres au cours des deux décennies passées qui ont fait du cérémonial CLM par équipe, une distinction notable avec le Tour de France et le Giro d’Italia.
heure de départ | équipe | COMPOSITION D’équipe |
---|---|---|
18:30 | Burgos-BH | Jetse Bol Oscar Cabedo Jose Manuel Diaz Jesus Ezquerra Angel Madrazo Daniel Navarro Ander Okamika Manuel Penalver |
18:34 | Intermarché Wanty Gobert Matériaux | Jan Bakelants Louis Meintjes Gerben Thijssen Julius Johansen Jan Hirt Rein Taaramae Domenico Pozzovivo Boy Van Poppel |
18:38 | Israel Premier Tech | Michael Woods Patrick Bevin Chris Froome Daryl Impey Itamar Einhorn Carl Fredrik Hagen Alessandro De Marchi Omer Goldstein |
18:42 | Groupama-FDJ | Thibaut Pinot Fabian Lienhard Jake Stewart Bruno Admirail Quentin Pacher Miles Scotson Rudy Molard Sebastien Reichenbach |
18:46 | Arkéa Samsic | Daniel McLay Anthony Delaplace Thibault Guernalec Elie Gesbert Simon Gugliemi Lukasz Owsian Clement Russo |
18:50 | Cofidis | Jesus Herrada Davide Cimolai Thomas Champion Jose Herrada Davide Villella Bryan Coquard Ruben Fernandez Remy Rochas |
18:54 | Euskatel-Euskadi | Mikel Bizkarra Luis Angel Mate Xabier Mikel Azparren Joan Bou Mikel Iturria Gotzon Martin Ibai Azurmendi Carlos Canal |
18:58 | EF Education Easypost | Rigoberto Uran Hugh Carthy Merhawi Kudus Mark Padun Jonathan Caicedo Esteban Chaves Julius van den Berg James Shaw |
19:02 | Bike Exchange Jayco | Simon Yates Luke Durbridge Michael Hepburn Lawson Craddock Lucas Hamilton Callum Scotson Kaden Groves Kelland O’Brien |
19:06 | AG2R Citroën Team | Ben O’Connor Clement Champoussin Antoine Raugel Jaakko Hanninen Bob Jungels Nans Peters Nicolas Prodhomme Andrea Vendrame |
19:10 | Bahrain Victorious | Mikel Landa Edoardo Zambinini Fred Wright Santiago Buitrago Gino Mader Wout Poels Luis Leon Sanchez Jasha Sutterlin |
19:14 | Lotto Soudal | Thomas De Gendt Cedric Beullens Filippo Conca Steff Cras Jarrad Drizners Kamil Malecki Harry Sweeny Maxim Van Gils |
19:18 | Alpecin Deceuninck | Tim Merlier Xandro Meurisse Lionel Taminiaux Robert Stannard Jay Vine Jimmy Janssens Oscar Riesebeek Gianni Vermeersch |
19:22 | Kern Pharma | Roger Adria Urko Berrade Hector Carretero Francisco Galvan Raul Garcia Pierna Pau Miquel Jose Felix Parra Vojtech Repa |
19:26 | DSM | Thymen Arensman Mark Donovan Henri Vandenabeele Marco Brenner John Degenkolb Joris Nieuwenhuis Nikias Arndt Jonas Iversby Hvideberg |
19:30 | Bora Hansgrohe | Sam Bennett Jai Hindley Matteo Fabbro Wilco Kelderman Sergio Higuita Danny Van Poppel Jonas Koch Ryan Mullen |
19:34 | UEA Emirates | Marc Soler Joao Almeida Pascal Ackermann Juan Ayuso Brandon McNulty Juan Sebastian Molano Ivo Oliveira Jan Polanc |
19:38 | Astana Qazaqstan | Miguel Angel Lopez Alexey Lutsenko Vincenzo Nibali Harold Tejada Yevgeniy Fedorov David de la Cruz Vadim Pronskiy Samuele Battistella |
19:42 | Trek Segafredo | Julien Bernard Mads Pedersen Juan Pedro Lopez Antonio Tiberi Alex Kirsch Daan Hoole Dario Cataldo Kenny Elissonde |
19:46 | Ineos Grenadiers | Richard Carapaz Carlos Rodriguez Dylan van Baarle Luke Plapp Ben Turner Ethan Hayter Pavel Sivakov Tao Geoghegan Hart |
19:50 | Quick Step Alpha Vinyl | Julian Alaphilippe Remi Cavagna Remco Evenepoel Pieter Serry Dries Devenyns Fauso Masnada Ilan Van Wilder Louis Vervaeke |
19:54 | Movistar | Alejandro Valverde Enric Mas Carlos Verona Neilson Oliveira Jose Joaquin Rojas Mathias Norsgaard Gregor Muhlberger Lluis Mas |
19:58 | Jumbo Visma | Primoz Roglic Edoardo Affini Sam Oomen Sepp Kuss Robert Gesink Mike Teunissen Chris Harper Rohan Dennis |
⬆️➡️⬅️↗️⬅️S↖️⬆️S⬆️⬅️⬆️➡️⬆️➡️↖️↩️⬅️↖️➡️🔃⬇️⬅️↙️⬇️↙️↙️⤴️➡️➡️⬅️⬅️⬆️↗️⬆️↗️, voilà le cheatcode que les meilleurs devront maîtriser pour sortir auréolé du premier maillot rouge de l’édition 2022, sur les épaules du premier coureur franchissant la ligne au sein de l’équipe victorieuse, à l’issue du préambule néerlandais.
Soixante-quatorze petits mètres de dénivelé positif pour un effort solitaire plat comme la main. Quelques parties pavées sans trop de passages techniques grâce aux larges avenues d’Utrecht.

Un départ de Kinepolis au Jaarbeursboulevard

100 mètres : premier virage pour aborder…

… la ligne droite de Croeselaan pendant 1.4 kilomètres.

1.5 kilomètres : large virage à gauche …

… pour prendre Vondellaan.

1.8 kilomètres : une courbe rapide et roulante qui se négocie sans aucun problème

1.9 kilomètres : un nouveau tournant à gauche pour débouler sur une nouvelle large avenue :

la Bleekstraat

2.2 kilomètres : il faudra savoir gérer les courbes…

… avec tout le mobilier urbain environnant.

2.3 kilomètres : virage à droite

Au delà de la technicité de la première partie de la route, il faudra savoir comment négocier les parties pavées pouvant être rendues dangereuses par temps humide. Quand bien même le pavé y est propre.

A l’image des précédentes, la courbe à 3 kilomètres se négocie sans encombre.

Idem pour le S situé quelques mètres plus loin…

… qui mène au Malienbaan.

3.5 kilomètres : tournant à droite

4.2 kilomètres : rond-point qui débouche…

… sur une nouvelle partie pavée.

4.4 kilomètres : relance rapide à gauche…

… pour prendre le Bilstraat

5.3 kilomètres : tournant à droite

… pour un nouvel épisode d’ « éviter le pavé autant que faire se peut, volume 2 ».

5.6 kilomètres : virage à droite après une courbe, la relance semble inévitable.

5.7 kilomètres : les apparences sont parfois trompeuses encore une fois. Le plan suggère une courbe plus brupte qu’elle ne l’est en réalité…

… qui débouche sur le Blauwkapelseweg pour 500 mètres.

6.3 kilomètres : de manière inévitable, le rond point sera à négocier dans le sens de la direction.

Place aux grosses cylindrées sur le Kardinaal de Jongweg…

… où le groupe prendra de la vitesse sur quelques portions en faux plat descendant…

… avant de récupérer le Brailledreef.

8.5 kilomètres : d’avenue en avenue, le tournant à droite est rapide…

… pour récupérer le Einsteindreef

9.7 kilomètres : demi-tour pour reprendre l’Einsteindreef dans le sens inverse.

puis le Marnixburg

13.5 kilomètres : virage technique à droite

13.6 kilomètres : légère courbe sans incidence…

… qui permet de récupérer le Vleutensebaan.

14.6 kilomètres : de légères courbes…

… mais des courbes propres.

Où les coureurs prendront le Centrumboulevard…

… et le Busbaan Parkwijk.

17.5 kilomètres : n’est qu’une parfaite illustration de ces nombreuses courbes et virages se négociant sans avoir les mains sur les freins.

17.7 kilomètres : mais cela n’empêche pas d’avoir quelques relances en cours de route.

Cette fois, c’est le Rijksstraatweg qui sera traversé pendant 1.1 kilomètre.

18.8 kilomètres : à droite

19.2 kilomètres : et puis à gauche

Un revêtement rugueux en empruntant la voie de bus.

20.2 kilomètres : c’est large pour prendre à gauche

20.7 kilomètres : idem pour cette courbe.

La Dominee Martin Luther Kinglaan signe le glas de la fin…

… sur une longue avenue…

… avant une bifurcation à 200 mètres de la ligne d’arrivée.

Vue depuis la ligne d’arrivée





Selon toute vraisemblance, bien que les prévisions météorologiques aient leurs lots d’incertitudes, la pluie devrait s’abattre sur Utrecht en fin d’après-midi. Les premières équipes partantes seront les moins biens loties. Ce sera donc sur une route détrempée qu’elles évolueront. La majorité des modèles s’accorde à dire que les précipitations cesseront à 19 h. En près d’une heure, la route aura le temps, si ce n’est de sécher entièrement, de le faire partiellement.


Concernant le vent, en ville son impact est minoré et quand bien même aura-t-il une influence sur les boulevards plus à découvert. Les faibles différences n’entrainent aucun avantage pour les premiers comme les derniers partants. C’est donc essentiellement vers la pluie qu’il faudra se tourner pour déterminer le vainqueur potentiel.

Si un quatuor (ou éventuellement un quintete) semblait se détâcher. Les Bike Exchange Jayco avec un départ à 19h02 ne bénéficieront pas des conditions les plus optimales par rapport aux derniers partants. Avec des moteurs comme Luke Durbridge, Michael Hepburn, Lawson Craddock et Callum Scotson, l’équipe a toutes les qualités requises pour briller. Sans doute, l’apport de Marco Pinotti, transfuge de l’équipe CCC, n’est pas sans être à l’origine des résultats de l’équipe sur le Giro d’Italia. Il est vrai que l’italien a été l’artisan des succès de la BMC dans la discipline. Coupler de tels rouleurs avec un sprinteur comme Kaden Groves, adepte de la piste, ne devrait certainement pas être vu d’un mauvais oeil. Et encore plus avec Kelland o’Brien, qui est avant tout un poursuiteur par équipe, et sera une des chevilles ouvrières du groupe. Simon Yates et Lucas Hamilton n’ont pas à rougir dans un tel collectif. La plus équilibrée des équipes sur le papier.

Une météo qui sera plus favorable aux trois équipes qui apparaissent comme les grandes favorites de ce contre-la-montre par équipe, dont la Jumbo-Visma à la pancarte. Non contente de jouer à domicile, l’équipe néerlandaise devrait pouvoir compter sur l’expérience de Rohan Dennis, qui au-delà d’être un maître du tempo a été le rougeage essentielle sur la route des titres obtenus à la BMC. Globalement, l’équipe n’est pas sans expérience dans le domaine. Bien que compte tenu des circonstances, les automatismes avec les uns et les autres ne soient pas totalement établis. Avoir dans ses rangs, Primoz Roglic dont on connait toutes les qualités lorsqu’il s’agit d’efforts individuels et dont les ambitions au Classement Général sont affichés est nécessairement un plus indéniable. Pour l’épauler dans sa quête d’un quatrième maillot rouge, Eduordo Affini dont on attendait que son plein potentiel s’exprime sur le TT Bike. Mais aussi Mike Teunissen, Chris Harper et Robert Gesink qui apportent une homogénéité globale à l’effectif, en plus d’un supplément d’expérience en la matière.

Leur principal adversaire doit être la Quick Step Alpha Vinyl qui sur le papier à la meilleure somme d’individualités ; et il n’y a qu’à les citer pour s’en rendre facilement compte. Remco Evenepoel, Rémi Cavagna, Julian Alaphilippe, Ilan van Wilder pour ne citer qu’eux. Seulement additionner les individualités ne fait pas tout. Il faut avant tout que le groupe soit compact. Une crainte que l’on peut avoir. Gardons toute critique sur les performances en demi-teinte de Cavagna et la pseudo-forme du double champion du monde. Ce qui est à craindre pour les belges, c’est la place de son leader au sein du groupe. On sait que Remco est un coureur ultra aérodynamique, compacte sur un vélo mais plus petit que ses coéquipiers. Si le coureur de derrière devra faire au mieux, c’est surtout le coureur de devant qui devra le freiner pour ne pas que les relais du jeune prodige belge ne vienne désorganiser le groupe, et même pire le faire imploser.

Une unicité que les Ineos Grenadiers affichent tout autant, quand bien même l’effectif serait moins qualitatif dans l’effort individuel. Avoir Luke Plapp et Ethan Hayter en guise de moteur permet d’apporter cette puissance que les Dylan van Baarle, Ben Turner, Pavel Sivakov et Tao Geoghegan Hart peuvent suivre sans le moindre doute. Ici, leurs leaders Richard Caparaz et Carlos Rodriguez freineront naturellement les grosses cylindrées de l’équipe, tout en amenant une harmonie au sein du groupe.

Dans l’ombre des quatre grands se tapit la UAE Emirates. Mine de rien, les émiratis ont une cohérence globale qui ressemblerait presque à celle des Bike Exchange. Joao Almeida et Brandon McNulty sont évidemment les fers de lance de l’effectif. Mais l’expérience de la piste pour Ivo Oliveira, les qualités de sprinteurs de Pascal Ackermann et Sébastian Molano, le talent déjà vu de Jan Polanc, Juan Ayuso et Marc Soler en font une équipe qui n’a pas vraiment à se soucier ni de son leader, ni de son élément le plus faible.
PREDICTIONS
🥇Jumbo-Visma
🥈Ineos Grenadiers
🥉UAE Emirates