Compiègne – Roubaix : 257.7 kilomètres pavés de 55 kilomètres de mauvaises intentions, répartis en trente secteurs. Ce n’est pas sans raison que le Monument est surnommé « l’Enfer du Nord ». Avec un dénivelé positif de seulement 1 304 mètres, le relief n’est guère la raison qui vient à faire la différence sur le parcours qui a forgé les légendes de la Reine des Classiques depuis 1896. Garin, Coppi, Merckx, Bobet, Duclos-Lassalle ou encore Hinault y ont marqué l’histoire du sport cyclisme de leur empreinte. La nature du revêtement est source d’usure et de sélections tout au long des près de six heures de course. Année après année, les organismes des participants y sont de la même et insatiable façon éprouvés.
sous les pavés la plaque
Hors du macadam, un peu plus de 20 % du tracé est parcouru sur des blocs de granite, plus ou moins irréguliers. Tantôt poussiéreux quand le temps est radieux, tantôt savonneux quand le temps est pluvieux.
numéro de secteur | nom du secteur | longueur du secteur | pente moyenne | distance de l’arrivée | difficulté du secteur |
---|---|---|---|---|---|
30 | Troisvilles – Inchy | 2200 m | – 1.1 % | 161.4 km | ★★★☆☆ |
29 | Viesly – Quiévy | 1800 m | – 1 % | 154.9 km | ★★★☆☆ |
28 | Quiévy – Saint-Python | 3700 m | 1 % | 152.3 km | ★★★★☆ |
27 | Saint-Python | 1500 m | 1.2 % | 147.6 km | ★★☆☆☆ |
26 | Haussy sur Écaillon – Saint Martin sur Écaillon | 800 m | 1.1 % | 141.1 km | ★★☆☆☆ |
25 | Saint Martin sur Écaillon – Vertain | 2300 m | 0.7 % | 136.8 km | ★★★☆☆ |
24 | Capelle sur Écaillon – Ruesnes | 1700 m | 2.3 % | 130.4 km | ★★★☆☆ |
23 | Artres – Quérénaings | 1300 m | -0.6 % | 121.4 km | ★★☆☆☆ |
22 | Quérénaing – Maing | 2500 m | -1.4 % | 119.6 km | ★★★☆☆ |
21 | Maing – Monchaux sur Écaillon | 1600 m | 0.2 % | 116.5 km | ★★★☆☆ |
20 | Haveluy – Wallers | 2500 m | – 0.1 % | 103.5 km | ★★★★☆ |
19 | Trouée d’Arenberg | 2300 m | – 0.7 % | 95.3 km | ★★★★★ |
18 | Wallers – Hélesmes | 1600 m | – 0.1 % | 89.3 km | ★★★☆☆ |
17 | Hornaing – Wandignies Hamage | 3700 m | – 0.1 % | 82.5 km | ★★★★☆ |
16 | Warlaing – Brillon | 2400 m | 0 % | 75 km | ★★★☆☆ |
15 | Tilloy lez Marchiennes – Sars et Rosières | 2400 m | – 0.1 % | 71.5 km | ★★★★☆ |
14 | Beuvry la Forêt – Orchies | 1400 m | 0.1 % | 65.2 km | ★★★☆☆ |
13 | Orchies | 1700 m | – 0.6 % | 60.2 km | ★★★☆☆ |
12 | Auchy lez Orchies – Bersée | 2700 m | 0.5 % | 54.1 km | ★★★★☆ |
11 | Mons en Pévèle | 3000 m | 0.3 % | 48.6 km | ★★★★★ |
10 | Mérignies – Avelin | 700 m | 0.3 % | 42.6 km | ★★☆☆☆ |
9 | Pont Thibault – Ennevelin | 1400 m | 0 % | 39.2 km | ★★★☆☆ |
8 | Templeuve (l’Épinette) | 200 m | 0.8 % | 33.8 km | ★☆☆☆☆ |
Templeuve (Moulin de Vertain) | 500 m | – 1.1 % | 33.3 km | ★★☆☆☆ | |
7 | Cysoing – Bourghelles | 1300 m | – 0.1 % | 26.9 km | ★★★☆☆ |
6 | Bourghelles – Wannehain | 1000 m | 0.3 % | 24.4 km | ★★★☆☆ |
5 | Camphin en Pévèle | 1800 m | – 0.1 % | 19.9 km | ★★★★☆ |
4 | Carrefour de l’Arbre | 2100 m | 0.1 % | 17.2 km | ★★★★★ |
3 | Gruson | 1100 m | – 0.5 % | 14.9 km | ★★☆☆☆ |
2 | Willems – Hem | 1400 m | 0.3 % | 8.2 km | ★★★☆☆ |
1 | Roubaix (Espace Charles Crupelandt) | 300 m | – 0.7 % | 1.4 km | ★☆☆☆☆ |
★★★☆☆ = Difficile – ★★★★☆ = Très difficile- ★★★★★ = Extrêmement difficile
Au départ de l’Oise, ce n’est qu’au bout de 96.7 kilomètres, une fois rentré dans le département du Nord, que les premiers pavés font leur apparition. Comme à l’accoutumée, le secteur de Troisvilles-Inchy ouvre le bal. D’évidence, si loin de l’arrivée, le secteur long de 2 kilomètres 200 n’est absolument pas décisif. Cependant, les premiers écrémages par l’arrière débutent. Révélateur, il est une indication pour les leaders. A savoir, si ce sera une grande journée ou un calvaire à subir. Durant près de 60 kilomètres, tout n’est qu’affaire de placement et d’élimination par l’arrière.
Haveluy – Wallers (km 154.2)

Situé juste avant la mythique Trouée d’Arenberg, le secteur de Haveluy-Wallers fait l’objet d’une attention toute particulière. Le rythme y est tellement élevé que les premières cassures ont lieu. La guerre de position en vue de la Trouée, 11 kilomètres plus loin, est y intense. Cependant, les regards sont éminemment tournés vers le secteur suivant.
Trouée d’Arenberg (km 162.4)

Loin de l’arrivée (95.3 kilomètres), la Trouée d’Arenberg est un mythe de Paris-Roubaix depuis 1968. A son amorce, la tension est palpable. Les 500 premiers mètres correspondent à l’approche de la passerelle et se font en descente (- 2.2 %) sur un pavé extrêmement disjoint, en piteux état et sur une route parcemée de trous. Une fois passée, un équilibre précaire se met en place. Garder une distance de sécurité pour éviter d’être pris par le coureur qui nous précède et conserver le maximum de vitesse possible pour ne pas se faire déborder. Une obligation : prendre le haut du pavé. A gauche, le bas-côté est pris la boue. A son opposé, les spectateurs stoppés par un ruban de sécurité. 1 900 mètres, la Drève des Boules d’Hérin commence à rendre mieux. Le pavé s’étant progressivement enherbé. Les barrières vont leur retour et sonne le glas de la fin.
Mons en Pevèle (km 209.1)

Situé à moins de 50 kilomètres de l’arrivée, il est le secteur majoritairement choisi pour faire la différence depuis son introduction en 1978. Un secteur qui créé des drames comme la chute de Fabian Cancellara en 2016 ou des nombreuses chutes sur le Tour de France 2018.
Carrefour de l’Arbre (km 240.5)

Après le Carrefour de l’Arbre, si le groupe de tête n’a su faire de différence ou s’entendre favorisant un regroupement. C’est le jeu du surnombre qui prime. L’équipe la plus représentée est à cet égard l’équipe récompensée.
un dimanche en enfer

Attendu depuis 2002, la pluie fait son retour du côté de Paris-Roubaix. Trop souvent épargné, cette fois sans l’ombre d’un doute les coureurs s’élanceront sous la pluie. La pavé sera humide, ce qui le rend glissant. Les secteurs seront boueux, ce qui augmentent la difficultés. Une délicatesse déjà constatée par l’état du pavé, du fait des allers et venus des engins agricoles qui malmènent les secteurs au cours de l’été et de l’automne.

Un vent favorable de Ouest-Sud-Ouest qui devrait favoriser un déclenchement de la course de loin. D’autant qu’il s’intensifiera au cours de la journée pour culminer à 29 km/h.
Avoir un vent de côté permet de faire des cassures plus aisément. Attention danger dans les secteurs intermédiaires. Hornaing et Tilloy pourraient en devenir des secteurs clés.
une rivalité sempiternelle

Chaque génération à son lot de rivalité. La décennie passée fut marquée par l’opposition farouche, sur les flandriennes, entre Tom Boonen et Fabian Cancellara. Une polarisation de l’adversité maintes fois vu et revu : Hinault et Lemond, Anquetil et Poulidor, Merckx et De Vlaeminck ou encore Coppi et Bartali.
Depuis maintenant six ans, Wout van Aert et Mathieu van der Poel s’opposent dans les sous-bois. Une rivalité qui les a poussé à se partager les titres de champion du monde de cyclo-cross dans les catégories jeunes, espoirs et professionnels. Désormais, les antagonistes sont poussés à s’affronter sur la route. Depuis qu’ils pratiquent la compétition sur route, le belge et le néerlandais se sont rencontrés par quarante-cinq occasions chez les professionnels. Un matchup qui a tourné, à l’image des terrains boueux, à l’avantage de MVDP. Terminant vingt-sept fois devant WVA, avec un total de neuf victoires à la clé.

La lutte exacerbée entre les deux a pris une dimension particulière à l’occasion de la saison 2020. Amenés à se rencontrer sur les preuves World Tour, les deux phénomènes ont marqué à leur manière la fin de saison sur les courses d’un jour. Si le Tour des Flandres est une image parfaite de l’émulation que génére ce duel perpétuel.
Cette relation indissociable ne fait pas naître qu’une reconnaissance respective. Les contre-exemples sont légions. Gent-Wevelgem a débuté cette série de match sur le terrain et en dehors. Dans le final des rues de Welvelgem, les deux comparses se sont littéralement roulés dessus avant de se renvoyer la faute dans les médias. Leurs adversaires ont ainsi pu parfaitement tirer profit du marquage des deux hommes. Un schéma qui n’a cessé de se reproduire depuis lors ; que ce soit à la Primavera (Milan San Remo), dans le final du Creuzot au Tour de France ou même lors du pénultième tour du circuit urbain de Louvain au Mondial dans les Flandres, le week-end dernier.

Mike Teunissen 🇳🇱
Dylan Groenewegen 🇳🇱
Edoardo Affini 🇮🇹
Timo Roosen 🇳🇱
Nathan Van Hooydonck 🇧🇪
Pascal Eenkhoorn 🇳🇱
L’équipe Jumbo-Visma aligne Wout van Aert en fer de lance. A l’image de 2019, l’équipe qui célèbrera le centenaire de son sponsor pourra compter sur Mike Teunissen en éventuel Plan B (en cas de nouvel incident de son coéquipier). Gardons que les gros moteurs de Edoardo Affini, Timo Roosen, Nathan van Hooydonck et Pascal Eenkhoorn seront d’une aide particulier pour placer WVA dans les meilleures conditions.
Tim Merlier 🇧🇪
Silvan Dillier 🇨🇭
Jonas Rickaert 🇧🇪
Jasper Philipsen 🇧🇪
Senne Leysen 🇧🇪
Gianni Vermeersch 🇧🇪
MVDP n’est pas le seul crossman de la Alpecin Fenix. Gianni Vermeersch a toutes les qualités pour faire parler de ses talents lorsque le terrain est boueux et glissant. Un Paris-Roubaix humide n’est pas pour lui déplaire. Être coéquipier de Mathieu van der Poel offre son lot d’avantages et d’inconvénients. L’inconvénient majeur est d’être réduit à un rôle de coéquipiers au service de son leader. L’avantage certain repose sur l’effet de marquage entre leaders. Un second couteau peut tirer son épingle du jeu. Un des bénéfices du surnombre quand la course amène tout à chacun à se retrouver esseulé.
Fort de sa place de 2 en 2018, Silvan Dillier tentera d’apporter sa pierre (et non son pavé) à l’édifice. Là où Jasper Philipsen tentera le pari impossible de la passe de 5. Lui qui a gagné ses quatre dernières courses.
le wolpack toujours en chasse

S’il est une équipe qui a marqué la dernière décennie, c’est bien la Deceuninck Quick Step. La stratégie du Wolfpack est simple : être une hydre à plusieurs têtes. L’avantage numérique offre indéniablement un atout tactique dans le final. C’est grâce à ce surnombre que Philippe Gilbert est le dernier tenant du titre. Grâce à la présence d’Yves Lampaert, Nils Politt n’a absolument rien pu faire pour contrer les attaques des hommes de Patrick Lefévère. Encore plus prononcé depuis la fin des années Boonen, le cumul de leaders a permi à la DQS de placer un homme sur le podium de chaque édition 2012. Depuis la retraite de Tommeke, la pluralité de leaders est la grande force de l’équipe.
Zdeněk Štybar 🇨🇿
Florian Sénéchal 🇫🇷
Kasper Asgreen 🇩🇰
Bert Van Lerberghe 🇧🇪
Davide Ballerini 🇮🇹
Tim Declercq 🇧🇪
Patrick Lefévère est un homme d’expérience. Si l’ancien coureur belge n’est plus directeur sportif mais manager d’équipe. Son expérience et sa vision ont une influence indéniable sur ses coureurs, notamment lors des classiques. Depuis 1980, Pat’ officie dans le peloton professionnel pour pas moins de 38 Paris-Roubaix à son actif.
editions | eQuipe dirigée | meilleur coureur sur paris roubaix | Position |
---|---|---|---|
1980 | Marc – IWC – VRD | Jacques Osmont | 20 |
1981 | Capri Sonne – Koga Miyata | Marc Demeyer | 5 |
1982 | Capri Sonne – Campagnolo – Merckx | Gregor Braun | 3 |
1985 | Lotto | Jozef Lieckens | 7 |
1986 | Lotto – Emerxil – Merckx | Marc Sergeant | 7 |
1987 | Lotto – Merckx | Marc Sergeant | 7 |
1988 | TVM – Van Schilt | Noël Segers | 20 |
1989 | Domex – Weinmann – Eddy Merckx | Jan Goessens | 21 |
1990 | Weinmann – SMM – Ulster | Thomas Wegmuller | 7 |
1991 | Weinmann – Eddy Merckx | Carlo Bomans | 3 |
1992 | GB-MG Maglificio | Franco Ballerini | 11 |
1993 | GB-MG Maglificio | Franco Ballerini | 2 |
1994 | GB-MG Maglificio – Bianchi | Fabio Baldato | 2 |
1995 | Mapei-GB | Franco Ballerini | 1 |
1996 | Mapei-GB | Johan Museeuw | 1 |
1997 | Mapei-GB | Johan Museeuw | 3 |
1998 | Mapei – Bricobi | Franco Ballerini | 1 |
1999 | Mapei – Quickstep | Andrea Tafi | 1 |
2000 | Mapei – Quickstep | Musée Johan | 1 |
2001 | Domo – Farm Frites | Servais Knaven | 1 |
2002 | Domo – Farm Frites | Johan Museeuw | 1 |
2003 | Quickstep – Davitamon | Servais Knaven | 7 |
2004 | Quickstep – Davitamon | Johan Museeuw | 5 |
2005 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 1 |
2006 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 2 |
2007 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 6 |
2008 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 1 |
2009 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 1 |
2010 | Quickstep – Innergetic | Tom Boonen | 5 |
2011 | Quickstep Cycling Team | Sylvain Chavanel | 38 |
2012 | Omega Pharma – Quick-Step | Tom Boonen | 1 |
2013 | Omega Pharma – Quick-Step | Niki Terpstra | 3 |
2014 | Omega Pharma – Quick-Step | Niki Terpstra | 1 |
2015 | Etixx – Quick Step | Zdeněk Štybar | 2 |
2016 | Etixx – Quick Step | Tom Boonen | 1 |
2017 | Quick-Step Floors | Zdeněk Štybar | 2 |
2018 | Quick-Step Floors | Niki Terpstra | 3 |
2019 | Deceuninck – Quick Step | Philippe Gilbert | 1 |
Gardien de quatorze victoires sur l’Enfer du Nord avec ses coureurs, il est le recordman absolu de la maîtrise de la petite Reine. Aucune équipe n’a su égaler son bilan qui s’étale sur les vingt-six dernières années. Tantôt en jouant sur les egos capables de triompher sur les classiques avec Franco Ballerini et Johan Museeuw dans les années Mapei, tantôt en s’organisant derrière un leader unique comme Tom Boonen dans les années Quickstep – Innergetic.
Même si 902 jours se sont écoulés depuis la dernière édition, le cru 2021 n’ échappera pas à ce qui a déjà été observé au cours des trois dernières éditions qui eu la chance de ne pas être reportés. Un quatuor de leaders est aligné. Florian Sénéchal en vue depuis la Vuelta a Espana rêvera d’accrocher un nouveau pavé à son palmarès. Plus gros que celui glané chez les juniors. Le Nordiste a l’énorme avantage de connaître chaque millimètre du parcours. Savoir où et quand virer à la vitesse maximale. Où prendre des risques et pousser à la faute les adversaires. Mais ce n’est pas sans pression que le coureur le plus régulier des classiques pavées s’aligne. La forme à ne pas en douter est la meilleure possible, affûté comme jamais Séné est prêt.
Pourtant la concurrence est féroce en interne. Kasper Asgreen, vainqueur du Tour des Flandres, pourrait se voir tirer le gros lot. Impressionnant sur le mondial, le danois aura été vu tôt dans la course. Peut être un peu trop mais quoi qu’il en soit, la Danish Dynamite était costaud. A tel point, qu’il était difficilement imaginable de l’imaginer pourtant malade.
Yves Lampaert n’est pas en reste. Mué au statut d’équipier de luxe pour Wout van Aert, le belge est en grande forme et fin prêt à accrocher lui aussi un nouveau Monument à son palmarès. Vainqueur sur le Tour de Grande-Bretagne, la bonne impression s’est confirmée sur la Primus Classic.

Une aussi bonne condition perceptible pour Zdeněk Štybar. Sans nul doute, le plus expérimenté du Wolfpack. Le tchèque, multiple champion du monde de cyclo-cross, aura le temps pour avantage. Et pourrait enfin gagner le trophée tant rêvé, tant convoité.
Les trois derniers nommés seront marqués mais la pancarte ne sera-t-elle pas plus sur les épaules du français ? Envisageable, il faudra passer entre les goûts. Faire parler de sa maîtrise du vélo, les crossmen en sont avantagés. Les astres semblent s’aligner pour Styby.
Un plateau relevé
Avoir déplacé en octobre Paris-Roubaix, ouvre à un éventail de coureurs différents le Monument. Les flandriens ont moins de pavés accumulés dans les jambes avant d’y participer. La fatigue de la saison peut se faire ressentir mais surtout situ juste après le mondial, le panel de leaders en forme est plus important.
Gianni Moscon 🇮🇹
Michał Kwiatkowski 🇵🇱
Owain Doull 🇬🇧
Luke Rowe 🇬🇧
Leonardo Basso 🇮🇹
Michał Gołaś 🇵🇱
Les Ineos Grenadiers pourraient jouer trois cartes. Bien que celle de Gianni Moscon puisse être discutable.
Dylan van Baarle, récent médaillé d’argent au Championnat du Monde, arrive en forme et prêt à en découdre. Au printemps, tout au long des flandriennes, il n’aura jamais quitté le Top 10. Allant même chercher la victoire sur A travers les Flandres.
Mais le coureur le plus excitant reste Michal Kwiatkowski. Il est d’ailleurs surprenant de constater qu’à 31 ans, le polonais participe à son premier Paris-Roubaix. La question de l’expérience se pose. Pas de la capacité. Au cours des dernières semaines, le Pole n’a eu de cesse de préparer l’événement avec minutie. Attaquant dans les secteurs pavés du GP de Denain. Comme une répétition du récital qu’il pourrait livrer dimanche. Encore une fois, cette semaine, lors du Eurométropole Tour, Kwiatko a été vu tenter. Que ce soit de durcir dans le Col de la Croix Jubaru comme à l’arrivée, dans un coup du kilomètre (late attack) désespéré pour éviter le sprint et surprendre les purs sprinteurs. Attention de ne pas se méprendre, l’inexpérience n’est pas total. Il est bon de rappeler qu’en 2014, sur le Tour de France, il avait su intégrer le Top 10 de la difficile étape d’Arenberg Porte du Hainaut. Où il a pu faire connaissance avec les pavés du Nord, notamment sous des conditions climatiques exécrables qu’il devrait une nouvelle fois retrouver. Un outsider à ne pas méestimer.
Paris-Roubaix sera ma dernière course de l’année, je n’aurais rien à perdre.
michal kwiatkowski
Marco Haller 🇦🇹
Heinrich Haussler 🇦🇺
Sonny Colbrelli 🇮🇹
Marcel Sieberg 🇩🇪
Jonathan Milan 🇮🇹
Fred Wright 🇬🇧
Comment ne pas citer la Bahraïn Victorious, quand on voit la forme outragueuse de Sonny Colbrelli. L’italien sur un nuage brille partout. La tactique de marquer à la culotte MVDP et WVA au mondial n’étant pas payante. Le champion d’Europe devra revoir sa stratégie si les deux monstres viennent à se marquer.
Sebastian Langeveld 🇳🇱
Michal Valgren 🇩🇰
Tom Scully 🇳🇿
Stefan Bissegger 🇨🇭
Julius van der Berg 🇳🇱
Mitchel Docker 🇺🇸
La EF Education Nippo fêtera dignement la retraite dde Mitchel Docker. Deux néophytes de Paris-Roubaix débuteront : Jonas Rutsch et Michal Valgren. Le danois est parmi les coureurs les plus en vue en fin de saison. Troisième du championnat du monde, les courses en Italie ne lui ont pas résister. Mais quid d’une course comme la Reine des Classiques.
Il partagera le leadership avec Stefan Bissegger, deux Top 10 chez les espoirs. Pour gagner Paris-Roubaix, il faut être un gros moteur. Grâce à ses résultats en contre-la-montre, la Swiss Dynamite a de quoi faire sur les pavés. C’était d’ailleurs un objectif affiché lors du début de saison. Avec l’envie de briller sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Sur la première, le suisse aura surpris son monde en faisant montre de puissance sur les monts flandriens. Un indice comme quoi, il pourrait être le prochain Fabian Cancellara. Une question légitime qui se pose tout autant pour Filippo Ganna. La forme est au rendez-vous. Pas totalement ridicule sur le Tour du Benelux, sans être transcendant. C’est avec précision que Bissegger prépare l’échéance. Sur le final de l’Eurométropole, il aura été vu. Allant jusqu’à travailler pour que Valgren fasse le jump sur le groupe de tête dans la dernière des difficultés. Un autre outsider de taille, sans doute sous les radars, qui appréciera le mauvais temps.
Oliver Naesen 🇧🇪
Lawrence Naesen 🇧🇪
Stan Dewulf 🇧🇪
Gijs Van Hoecke 🇧🇪
Damien Touzé 🇫🇷
Michael Schär 🇨🇭
L’équipe AG2R Citroën La Mondiale a comme depuis le début de saison, une équipe solide sur le papier. Mais tellement décevante dans les faits. GVA est loin d’être en condition et Naesen ne trouve pas le petit truc en plus. Le coureur le plus intéressant à observer sera sans doute Stan Dewulf, bien que ce dernier ait dit se mettre au service des deux premiers.
Daniel Oss 🇮🇹
Maciej Bodnar 🇵🇱
Max Schachmann 🇩🇪
Juraj Sagan 🇸🇰
Jordi Meeus 🇧🇪
Nils Politt 🇩🇪
La Bora Hansgrohe aligne encore du lourd. Peter Sagan est la naturelle tête d’affiche mais ses coéquipiers ne sont pas en reste. Notamment, le dauphin du dernier vainqueur: Nils Politt. L’allemand a montré être en forme sur son tour national, au GP de Wallonie où il aura été le coureur qui attaque le plus avec Campy et au mondial. De bonnes augures en vue de l’objectif du week-end. Quid d’un Jordi Meeus sur les pavés ?
Ben Perry 🇨🇦
Davide Martinelli 🇮🇹
Yevgeniy Gidich 🇰🇿
Yevgeniy Fedorov 🇰🇿
Dmitriy Gruzdev 🇰🇿
Gleb Brussenskiy 🇰🇿
Qui est sérieusement emballé par la Astana Premier Tech ?
Eddy Finé 🇫🇷
Tom Bohli 🇨🇭
Szymon Sajnok 🇵🇱
Piet Allegaert 🇧🇪
Andre Carvalho 🇵🇹
Jampy Drucker 🇱🇺
Tous les yeux tournés sur Christophe Laporte, véritable pourfendeur de classiques chez la Cofidis Solutions Crédits.
Arnaud Démare 🇫🇷
Jake Stewart 🇬🇧
Ramon Sinkeldam 🇳🇱
Olivier Le Gac 🇫🇷
Fabian Lienhard 🇨🇭
Miles Scotson 🇦🇺
La Groupama-FDJ n’a pasà rougir. Arnaud Demare montre du mieux et surtout Stefan Küng devrait s’éclater sous un Paris-Roubaix pluvieux.
Taco van der Hoorn 🇳🇱
Pieter Vanspeybrouck 🇧🇪
Baptiste Planckaert 🇧🇪
Tom Devriendt 🇧🇪
Wes Kreder 🇳🇱
Aimé De Gendt 🇧🇪
Kévin Van Melsen 🇧🇪
Côté Intermarché Wanty Gobert Matériaux, le nom le plus cité est à raison Taco van der Hoorn. Animé par une rage de ne pas avoir été sélectionné pour le mondial des Flandres, le néerlandais est sans cesse vu à l’attaque, avec son lot de réussite. Une année couronnée de grands succès pour l’ancien de la Jumbo. Littéralement impressionnant, il n’est pas rare de voir des attaquants « matinaux » pousser loin la chanson. C’était le cas notamment de Silvan Dillier lors du sacre de Peter Sagan en 2018 ou encore de Matthews Hayman en 2016. S’il est un moteur capable de pareil exploit, c’est bien TvdH.
Hugo Hofstetter 🇫🇷
Jenthe Biermans 🇧🇪
Mads Würtz Schmidt 🇩🇰
Jenthe Biermans 🇧🇪
Tom Van Asbroeck 🇧🇪
Rudy Barbier 🇫🇷
Chez Israël Start-Up Nation, Sep Vanmarcke monte en puissance. Mais un Mads Würtz Schmidt ou même un Hugo Hofstetter ne sont pas à mettre de côté. D’autant que le belge attire le mauvais œil sur lui.
John Degenkolb 🇩🇪
Florian Vermeersch 🇧🇪
Tosh van der Sande 🇧🇪
Sébastien Grignard 🇧🇪
Frederik Frison 🇧🇪
Harry Sweeny 🇦🇺
Belle équipe que la Lotto Soudal mais une préférence pour Florian Vermeersch.
Imanol Erviti 🇪🇸
Juri Hollmann 🇩🇪
Gabs Cullaigh 🇬🇧
Mathias Norsgaard 🇩🇰
Sebastián Mora 🇪🇸
Lluís Mas 🇪🇸
La Movistar comptera sur IGC, malchanceux au mondial avec une crevaison au plus mauvais moment. Attention au petit Mathias Norsgaard capable de tout.
Jack Bauer 🇳🇿
Rob Stannard 🇦🇺
Alex Konychev 🇮🇹
Chris Juul-Jensen 🇩🇰
Barnabás Peák 🇭🇺
Sam Bewley 🇳🇿
Une équipe dynamique du côté de la Bike Exchange mais pas nécessairement des plus plaisantes pour un Paris-Roubaix.
Søren Kragh Andersen 🇩🇰
Cees Bol 🇳🇱
Nils Eekhoff 🇳🇱
Nikias Arndt 🇩🇪
Max Kanter 🇩🇪
Casper Pedersen 🇩🇰
Une DSM pétrie de talents. N’y allons pas par quatre chemins. Avec une place de deux chez les juniors, une victoire chez les espoirs, tous les regards sont tournés vers Nils Eekhoff qui peut avoir tendance à souffler le chaud et le froid mais a des résultats convainquant… Assez pour se laisser séduire.
Max Walscheid 🇩🇪
Dimitri Claeys 🇧🇪
Simon Clarke 🇦🇺
Giacomo Nizzolo 🇮🇹
Michael Gogl 🇦🇹
Reinhardt Janse Van Rensburg 🇿🇦
Une obligation pour les coureurs de la Qhubeka NextHash. L’équipe est en difficulté, les courses pour se montrer se font rares. Victor Campenaerts apparaît être LE coureur du moment pour l’équipe sud africaine. Mais qui sait, avec les soucis de l’équipe actuelle, le surplus de motivation devrait être présent pour tous. (même si l’on sait que Michal Gogl a signé avec la Alpecin Fenix pour deux ans).
Mads Pedersen 🇩🇰
Jasper Stuyven 🇧🇪
Quinn Simmons 🇺🇸
Ryan Mullen 🇮🇪
Alex Kirsch 🇱🇺
Toms Skujiņš 🇱🇻
Kiel Reijnen 🇺🇸
Le grand objectif de Mads Pedersen qui pourra compter sur Jasper Stuyven chez la Trek Segafredo. Un belge qui pourra jouer sa carte d’autant que l’inconnu demeure sur la récupération de la chute du danois au mondial. Si le champion du monde 2019 s’est pas gêné, ne jamais oublier que par temps pluvieux : il est l’un des meilleurs du monde.
Alexander Kristoff 🇳🇴
Sven Erik Bystrøm 🇳🇴
Fernando Gaviria 🇨🇴
Rui Oliveira 🇵🇹
Vegard Stake Laengen 🇳🇴
Mikkel Bjerg 🇩🇰
Du côté de UAE-Team Emirates, Alexander Krisstoff ambitionne de gagner. Mais en a-t-il les capacités, lui qui regarde en arrière. Matteo Trentin pourrait être la meilleure carte, si le norvégien n’est pas en jambe.

Benjamin Declercq 🇧🇪
Amaury Capiot 🇧🇪
Matis Louvel 🇫🇷
Bram Welten 🇳🇱
Chrostophe Noppe 🇧🇪
Clément Russo 🇫🇷
Côté Arkéa Samsic, les ambitions sont mesurées pour Sébastien Hinault. Amaury Capiot, Bram Welten, Christopher Noppe et Benjamin Declercq seront les flandriens endurcis. Quand Connor Swift essayera de mettre à profit ce qu’il a appris au Tro-Bro Léon.

Bert De Backer 🇧🇪
Jonas Van Genechten 🇧🇪
Cyril Lemoine 🇫🇷
Luca Mozzato 🇮🇹
Quentin Jauregui 🇫🇷
Jérémy Lecroq 🇫🇷
La B&B Hotels p/b KTM n’a pas de tête forte. Bert de Backer fera partie des coureurs protégés de par son expérience sur la Reine des Classiques comme Jens Debusschere. Mais le premier mettra, surtout à la fin de l’épreuve, un terme à sa carrière. Luca Mozzato lui surfera sur la forme du moment quand l’essentiel des regards seront portés sur Jérémy Lecroq. Le français, onzième de Gent welvelgem, voudra réitérer pareil exploit. Bien que les supporters les plus vaillants scandent le nom du nordiste, Quentin Jauregui, qui a repris la compétition, il y a de cela un mois à cause d’un problème au genou.

Niki Terpstra 🇳🇱
Edvald Boasson Hagen 🇳🇴
Dries Van Gestel 🇧🇪
Geoffrey Soupe 🇫🇷
Adrien Petit 🇫🇷
Florian Maitre 🇫🇷
La Total Energies compte en ses rangs un ancien vainqueur. Niki Terpstra, non sélectionné pour le mondial en raison d’une méforme, ne devrait retrouver miraculeusement les jambes qu’il n’a plus depuis son départ de la Deceuninck Quick Step, en 2019. Doté d’un quatrième vélo, comme le disait Kevin Desmedt (mécanicien de l’équipe), Anthony Turgis est un leader naturel sur les classiques pavés. D’autant plus après le travail fourni pour l’équipe de France à Louvain. Une tâche rondement menée, qui a débouché sur le sacre de Julian Alaphilippe et un doublé historique pour le cyclisme français. Adrien Petit arrive en troisième position dans la hiérarchie des hommes de Jean-René Bernaudeau.
Clément Carisey 🇫🇷
Dušan Rajović 🇷🇸
Evaldas Šiškevičius 🇱🇹
August Jensen 🇳🇴
Pierre Barbier 🇫🇷
Julien Trarieux 🇫🇷
Objectif montrer le maillot pour la Delko..

Arjen Livyns 🇧🇪
Ludovic Robeet 🇧🇪
Stanisław Aniołkowski 🇵🇱
Laurenz Rex 🇧🇪
Tom Wirtgen 🇱🇺
Tom Paquot 🇧🇪
De même pour la Bingoal Pauwels Sauces WB où Arjen Livyns est loin de ses jambes du printemps. Ludovic Robeet coureur le plus en forme de l’équipe a toute les qualités pour aller chercher un Top 15.
PRONOSTICS
