
Antwerpen – Leuven : 268.3 kilomètres à encaisser au cours d’une journée somme toute usante à la limite de l’exténuante. Portée par un cumul de dénivelé positif à 2562 mètres selon les organisateurs, 2250 mètres selon La-Flamme-Rouge. La vérité, sans doute, entre les deux. C’est-à-dire plus proche des 2406 mètres, « avec des cathédrales pour uniques montagnes ». Un point de détail que le futur champion du monde ne s’encombrera pas sur un parcours spécial alternant circuit urbain et circuit flandrien. Un itinéraire valonné dans le plat pays, qu’est celui de Jacques Brel. Un clin d’oeil pour l’histoire du maillot irisé, qui fêtera son centenaire dans la nation du vélo. Un peuple belge détenteur du record de victoires (26) sur la course d’un jour que tout coureur souhaite accrocher à son palmarès, pour marquer de son emprunte l’histoire des forçats de la route à deux roues. Pour faire parti d’une caste à part, pour faire parti de ceux qui ont eu l’unique privilège de porter le maillot arc-en-ciel durant une année calendaire… de septembre à septembre. Et rejoindre les grands noms au panthéon du cyclisme : Van Looy, Merckx, Gimondi, LeMond, Hinault, Zoetemelk, Freire, Bettini et bien d’autres.
un PARCOURS plein de promesseS

De mémoire, jamais un championnat du monde n’a proposé une alternance des circuits qui composent la route à parcourir. Traditionnellement, le tracé d’un mondial est soit composé d’un circuit local à parcourir x fois selon la distance (73 éditions entre 1927 et 2021), soit d’une étape en ligne (1928 à 1931), soit d’une étape en ligne plus ou moins longue précédent un circuit (2010 à 2013 et 2016 à 2019) ou enfin d’une succession de circuits (1950). C’est vers un format inédit et totalement atypique que le 100e anniversaire des Championnats du monde va se dérouler.
Le parcours peut se découper entre trois parties distinctes :
- 53 kilomètres entre ligne entre Antwerp et Louvain,
- un circuit urbain de 15.5 kilomètres dans Louvain,
- un circuit flandrien de 32.18 kilomètres autour d’Overijse.
Le final se déroule avec ladite alternance de circuits se découpe comme suit : 1,5x le circuit de Louvain, 1x le circuit flandrien, 4x le circuit dans Louvain, 1x le circuit flandrien et 2,5x circuit de Louvain.
Habituellement (93 % des mondiaux jusqu’à ce jour), le finale des Championnats du Monde se déroule sur un unique circuit local. Les organisateurs en Flandre ont décidé de rajouter un circuit plus sélectif que le circuit local sur lequel se trouve la ligne d’arrivée. C’est ainsi que le comité d’organisation a opté pour une boucle autour d’Overijse, dans la région de Druiven, traduisible par les Raisins, en référence à la spécialité locale qui a donné l’inspiration au drapeau de la ville.
La boucle commence par le Smeysberg (700 mètres à 8,8 %, max 16 %) à Huldenberg.
Une courte ascension non pavée qui signe l’entrée d’un enchainement de difficultés tout aussi brèves, usantes et sélectives par endroit par la raideur de la pente. Un potentiel destructeur pour l’heure qui n’aura fait que des sélections par l’arrière avec ses pentes maximales.
A peine trois kilomètres plus loin, le Moskesstraat (550 mètres à 8 %, max. 18 %)
Loin d’être inconnue des flandriens les plus assidus puisqu’elle aura été une des difficultés clés de la Flèche Brabançonne (De Brabantse Pijl) en 2020 avec l’attaque de Mathieu van der Poel. Des pavés que le peloton aura arpanté sur l’édition de cette année remporté par Tom Pidcock devant Wout van Aert mais aussi sur le Druivenkoers Overijse (le Grand Prix des Raisins) glané par Remco Evenepoel, il y a de cela quelques semaines.
S’en suit la descente vers Overijse avant de débuter le Taymansstraat (738 mètres à 5,5 %, max. 18 %) par un virage en S autour de l’Eglise de Saint-Martin d’Overijse.
Vers Eizer, c’est le Bekestraat (439 mètres à 7,5 %, max. 15 %) que le peloton devra emprunter.

Une montée étroite et pavée (non visible sur la photo) où le positionnement est primordial.
Une fois à Tervuren, précisément dans la sous-municipalité de Duisbourg, c’est le Veeweidestraat (480 mètres à 5,2 %, max. 12 %).

Le circuit flandrien se clôt par un second passage dans le Smeysberg, avant d’entreprendre le retour vers Louvain.
Un circuit urbain qui est rendu technique par les nombreuses relances. Plus d’une trentaine de virages qu’il faudra négocier. Des nombreuses chutes qui ont été observées chez les juniors, éliminant le prodige national Cian Uijtdebroeks des prétendants au titre ou celle ayant gêné Romain Gregoire au pied de la cote du pressoir permettant à Per Strand Hagenes de faire le trou et de s’envoler vers un sacre mondial mérité.
Le placement y est ainsi primordial pour ne pas être piégé. Les courses juniors et espoirs ont montré qu’un avantage de plus de quinzaine de secondes n’offre guère de visuel à un groupe de chasse et ainsi donne un avantage à un groupe de tête organisé. Tout l’intérêt pour une échappée de s’entendre et que des éléments qui l’a compose ne saute pas des relais créant de ce fait une désorganisation comme Daan Hoole a pu le faire chez les espoirs.

4 kilomètres du circuit local : le Keizersberg (290 mètres à 6,6 %, max. 9 %), qui n’aura nullement été décisif jusqu’à présent et à raison compte tenu de sa très courte distance.

7.25 kilomètres du circuit local : après avoir longé le canal Louvain-Dyle, c’est à un faux plat qui se dresse sur la route, à savoir le Decouxlaan (975 mètres à 2,5 % en moyenne, max. 6 %). Sans l’ombre d’une difficulté mais qui ajoute de l’exigence physique au fur et à mesure des répétitions et des secteurs sans repos possibles.

9.85 kilomètres du circuit local : en bout de la Nieuwe Mechelsesteenweg, les coureurs tournent sur la droite pour prendre la montée clé des courses amateures.
Une montée qui s’aborde sur une voie se rétrécissant qui impose de virer en tête, pour ne pas se faire piéger d’une attaque d’un puncheur dès le pied.
Le Wijnpers (360 mètres à 8 %, max. 9 %), la troisième côte du circuit local. Une cote du pressoir qui aura été le secteur clé des attaques décisive de Per Strand Hagenes chez les juniors homme, de Filippo Baroncini chez les juniors homme.
Une fois le sommet franchi, les coureurs doivent aborder 2.2 kilomètres de rocade, direction Kapucijnenvoer puis tourner à gauche.

Situé à 13.65 kilomètres du parcours et donc à moins de 2 kilomètres de l’arrivée au dernier passage, la Sint-Antoniusberg (230 mètres à 5,5 %, max. 11 %) est la dernière des occasions pour faire basculer la course. Zoe Bäckstedt et Kaia Schmid s’y sont extirpées du groupe de tête sur la course juniors dame. Une dernière difficulté où Katarzyna Niewiadoma aura tenté son va-tout chez les élites dames.

La cote de Saint Antoine est courte, étroite et pavée. Les deux bandes de bitume aux extrémités offrent un bien meilleur revêtement qui favorise un groupe/peloton encore plus allongé.
Pour rejoindre la ligne d’arrivée sur la Geldenaaksevest, il faut descendre la Naamsestraat sur 850 mètres.
Une fois sur la Geldenaaksevest, il ne reste que 700 mètres à parcourir. En cas de sprint, il est impératif de virer en tête pour aborder dans de bonnes positions les 250 derniers mètres.
une prime aux attaquants ?


Les risques de précipitation sont de 24 % pour la journée de dimanche. C’est vers un mondial sec qu’il faut se diriger selon toute vraisemblance. Sur un circuit urbain technique, l’absence de chaussée mouillée enlève un facteur de nervosité supplémentaire.

Le vent d’à peu près 15 km/h devrait souffler depuis le sud-ouest. Ce qui implique un vent favorable dans le Taymansstraat et au sommet du Bekestraat. Un vent de côté dans les deux dernières ascensions du circuit flandrien et de dos sur le retour vers le circuit local. Une prime aux attaquants somme toute qui pourrait être encouragés à tenter des mouvements de loin. Concernant le circuit urbain de Louvain, le plus embêtant est le vent défavorable sur la rocade qui suit la cote du pressoir.
WOUT VAN AERT SEUL CONTRE TOUS ?

11 | Victor Campenaerts
12 | Tim Declercq
13 | Remco Evenepoel
14 | Yves Lampaert
15 | Jasper Stuyven
16 | Dylan Teuns
17 | Wout van Aert
Rien de plus beau que de briller à la maison. La pression personnelle, du collective, médiatique et populaire qui en découle est le pendant d’une course à domicile. Rien de plus compliqué donc que de lever les bras chez soi. C’est la tâche à laquelle s’attachera la Belgique. D’autant que Wout van Aert est le favori légitime tout désigné sur un parcours cousue-main pour l’homme à tout faire de la Jumbo-Visma.
Du côté de Sven Vanthourenhout, les consignes sont claires : tout pour WVA. La sélection belge est construite autour d’une tactique : faire de Wout van Aert le prochain champion du monde. Pour se faire le scénario privilégié est un sprint (réduit). La tactique belge sera de verrouiller un maximum la course, de neutraliser au mieux les offensives et si jamais que Wout van Aert fasse partie du groupe de tête mais accompagné afin de ne pas porter tout le poids de la course.
La meilleure défense c’est l’attaque, oui, mais le scénario idéal pour moi en ce moment est d’aborder le finale en « mode économie d’énergie »
Wout van aert en conference de presse
Evidemment, Tim Declercq et Yves Lampaert sont désignés pour travailler en tête de peloton. Jasper Stuyven pour apporter son expérience local, lui le louvaniste. Dylan Teuns et Tiesj Benoot pour leur patte flandrienne. Les deux éléments qui apparaîssent clés sont Victor Campenaerts qui aura montré un gros niveau au cours du dernier mois. Déjà en vue sur le Tour du Benelux, Campy aura été un des grands artificiers et un soutien de taille pour Remco Evenepoel dans sa quête d’une médaille d’argent au Championnat d’Europe. Peut être même que sans son souci mécanique, le belge aurait pu permettre à son compatriote de faire la différence sur Sonny Colbrelli. Inarrêtable sur le Tour de Wallonie, il n’aura fait que confirmer sa forme à 100 % à l’approche de Flanders 2021. Attentio, cependant le vivier belge est tellement dense que la course pourrait basculer la tactique d’un sens comme dans l’autre. Quid de la réaction du collectif si Wout venait à se faire piéger ? N’y a-t-il pas de plan B dans les tiroirs .
C’est en se tournant vers la starlist qu’on pourrait penser que la Belgique aligne deux leaders. La présence de Remco Evenepoel n’est pas sans poser quelques questions :
- Comment R.Ev peut aider au mieux Wout van Aert a devenir champion du monde ?
- Ses ambitions personnelles ne seront-elles pas une épine dans le pied de la Belgique ?
A la seconde question, il est bon de rappeler que si le jeune prodige a un égo digne de son talent. Il sait à l’occasion le mettre de côté pour se muer en coéquipier de luxe. Ainsi a-t-il sacrifier ses chances en 2019 au Yorkshire, en attendant Philippe Gilbert victime d’une chute. La vraie problématique étant sur la première question. La réponse est semble-t-il évidente : en faisant ce qu’il sait faire de mieux. Profiter de ses qualités de rouler, partir en solitaire et forcer les autres nations à travailler, avec sur leur porte-bagage Wout van Aert qui n’aura qu’à s’économiser. Une tactique à double tranchant, puisque qui voudra emmener Wout van Aert sans broncher ? D’autant plus problématique que Remco Evenepoel est dans une large majorité battu au sprint, s’il est accompagné. Sur le circuit de Louvain, la stratégie semble formatée elle aussi. Utiliser la forme de Remco pour contrer toutes les attaques. Sauter sur tout ce qui bouge et ne pas collaborer pour permettre à ce que le groupe Van Aert fasse la jonction, en étant à l’origine d’une désorganisation.
Quoi qu’il en soit, l’objectif pour les belges sera de ne pas de reproduire le fiasco du mondial de Renaix, en 1963. Où Evenopoel serait dans la peau du traître Benoni Beheyt et WVA dans celle du favori incontesté Rik Van Looy. Hasard ou coïncidence, ces deux derniers sont originaires d’Herentals… Comme un clin d’oeil à l’Histoire, gageons que ça ne finisse pas en pied de nez.
Niveau pression ? Depuis les jeunes catégories, Wout van Aert est habitué à cette tension que créer un objectif mondial. Triple champion du monde de cyclo-cross de 2016 à 2018, en bon belge c’est tout naturellement que « la pression, il l’a boit ». Mais à y regarder de plus près, il n’a pas plus grand ennemi et adversaire que lui-même. Dans le final d’Imola, en 2020, le groupe de chasse derrière Julian Alaphilippe comptait entièrement sur le travail de Wout van Aert. Un schéma qui s’est une nouvelle fois reproduit aux Jeux Olympique de Tokyo, cet été, où la chasse de Richard Carapaz reposait sur les épaules du belge. Logique, tant le pensionnaire de la Jumbo-Visma est dominateur sur ces événéments. Est-ce donc un hasard que ces courses d’un jour au plus haut rang mondial se résument à un tous contre un ? Est-ce bien étonnant que depuis le Championnat d’Europe de cyclo-cross à Rosmalen en 2018, Wout van Aert enchaîne les places d’honneur et plus précisément les médailles d’argent. Un goût de l’argent retrouvé aux mondiaux de CX, à Bogense, en 2019 et à Ostende, au cours de l’hiver 2021. Mais aussi aux contre-la-montre d’Imola et du week-end dernier.
A l’image des classiques plus décousues, WVA n’est en rien obligé d’attendre un sprint et pourrait faire partie des mouvements de course, avec tous les inconvénients tactiques que cela implique. C’est pourquoi, il est un si grand favori. Personne ne souhaite l’emmener au sprint. Mais au vue de sa forme, il sera compliqué de se débarasser du belge.

43 | Sebastian Langeveld
44 | Bauke Mollema
45 | Oscar Riesebeek
46 | Mike Teunissen
47 | Dylan Van Baarle
48 | Mathieu Van der Poel
49 | Danny Van Poppel
Si la forme et la hiérarchie du printemps étaient respectées, Mathieu van der Poel serait sur le même plan que son adversaire de toujours. De ses aveux, Wout reste le grand favori. Gêné par des problèmes de dos, sa participation aux mondiaux s’est fait attendre et il a fallu attendre le dernier moment pour avoir la confirmation de sa présence. Son retour s’est fait de la meilleure des manières. Signant un succès devant Taco van der Hoorn à l’Epic Port d’Antwerp. Confirmant sa forme lors de la Primus Classic, c’est à cause d’une crevaison que MVDP a été éliminé du groupe de tête. Une reprise qui par une victoire d’entrée n’est pas sans montré le gros niveau du néerlandais. Koos Moerenhout a toute la confiance en son coureur qui trouve un terrain taillé sur mesure pour lui dans les monts de la Flèche Brabançonne qu’il a déjà dompté par le passé. Après une journée usante, peu de coureurs sont plus rapides au sprint que MVDP. A la faveur du schéma des hommes juniors et espoirs, la cote du pressoir pourrait permettre à Van der Poel de faire parler de son explosivité. Comme il l’avait fait face à Julian Alaphilippe sur les Strade Bianche.
Quand bien même, la forme ne lui permettrait pas de faire partie des hommes du final. La présence de Mathieu van der Poel est de bonne augure pour les équipes désireuses d’utiliser le circuit flandrien pour dynamiter la course… La dynamiter de loin. Mais aussi pour être au service du collectif. Principalement autour de Dylan van Baarle, toujours présents pour les Ineos Grenadiers au cours du printemps dans les courses flandriennes. Mike Teunissen, rapide au sprint pourrait être un fer de lance comme une touche personnelle si la forme est ascendante comme elle l’a été depuis quelques mois. Et si la Belgique réussissait son opération verrouillage ? Danny van Poppel avec la forme affichée depuis l’Egmont Classic Race pourrait rêver d’une médaille après six podiums en quatorze jours de course.

2 | Rémi Cavagna
3 | Benoît Cosnefroy
4 | Arnaud Démare
5 | Christophe Laporte
6 | Valentin Madouas
7 | Clément Russo
8 | Florian Sénéchal
9 | Anthony Turgis
A regarder les bookmakers, les trois têtes d’affiche des classiques du printemps sont de nouveaux en tête des pronostics. Julian Alaphilippe forme le triumvirat de l’année 2021 quand les courses se déroulent en territoire belge. Et pourtant, le parcours est loin de convenir au mieux aux qualités du champion du monde sortant. Le scénario de rêve à l’image de MVDP serait de faire la différence dans le Wijnpers. En a-t-il les capacités ? Rappelons qu’Alaf n’a pas réussi à battre WVA cette année sur une course d’un jour. Mais si la France ne vient pas pour défendre mais remettre un titre en jeu, ne faut-il pas se demander s’il n’y a pas meilleure carte pour le clan tricolore ?
Clément Russo, Remi Cavagna, Valentin Madouas et Arnaud Demare devraient être assignés à un rôle de coéquipier non protégé. Pourquoi pas avoir des opportunités mais sans bénéficier d’un collectif soudré autour d’eux. Les rôles d’Anthony Turgis et Benoit Cosnefroy seront sans doute similaires. En permettant à la France de durcir tôt la course dans le circuit flandrien. Après sa victoire sur la Bretagne Classic et une médaille de bronze sur les Championnats d’Europe, Cosnefroy a été un poil plus décevant sur le Tour du Luxembourg. Mais ses qualités de puncheurs devront nécessairement être mis à profit et en avant notamment dans le Moskestraat. Christophe Laporte fort de son succès au Tour de Wallonie arrive avec le plein de confiance. Mais le scénario le favorisant est un sprint réduit… dans une configuration qui ne lui scie pas vraiment.
La véritable arme de Thomas Voeckler, une sorte d’atout dans sa poche doit Florian Sénéchal. Le français de la Deceuninck Quick Step après une victoire sur la Vuelta a Espana a construit toute sa deuxième partie de saison pour les échéances à venir : Mondial et Paris-Roubaix. Jamais le nordiste n’a paru si affûté. Un constat criant sur la balance : – 4 kilos. Sur un nuage lors de la Primus Classic, le parcours dans les Flandres convient parfaitement aux qualités de Flo’ Séné qui semble-t-il a ce statut d’homme protégé.

27 | Davide Ballerini
28 | Sonny Colbrelli
29 | Alessandro De Marchi
30 | Gianni Moscon
31 | Giacomo Nizzolo
32 | Matteo Trentin
33 | Diego Ulissi
Au delà du trio du printemps, un homme pourrait avoir le statut de coureur de l’année face à Wout van Aert. Sonny Colbrelli est très clairement dans la forme de sa vie. Se mettant en lumière sur des terrains du moins au plus vallonnés. Tellement transcendant que le nouveau champion d’Europe au cours des sept dernières courses compte un général du Tour du Benelux à son actif et n’a tout simplement pas quitté le Top 2…
J’aimerais arriver dans un petit groupe sans Wout van Aert
sonny colbrelli a cyclingnews sur zoom
Etonnamment on aura pu se dire qu’après tant de victoires insolentes, l’italien n’aurait pas peur d’aller au sprint face à l’ogre belge. Les hommes de Davide Cassani comptent donc faire partie des dynamiteurs pour piéger Wout van Aert. Sur le papier, il faudra résoudre la hiérarchie entre Colbrelli, Matteo Trentin et Giacomo Nizzolo qui auront les faveurs en cas d’arrivée pour hommes rapides. Mais des classics men expérimentés comme Gianni Moscon et Davide Ballerini pourrait tirer les marrons du feu.

35 | Ethan Hayter
36 | Tom Pidcock
37 | Luke Rowe
38 | Jake Stewart
39 | Ben Swift
40 | Connor Swift
A regarder la Vuelta a Espana, Tom Pidcock n’est pas l’adversaire redouté qu’il a été lors du printemps pour Wout van Aert, où il lui aura contesté le sprint lors de la Flèche Brabançonne et où il aura été départagé à la photo finish sur l’Amstel Gold Race. Mais des bruits du peloton, le britannique s’est préparé parfaitement dans le peloton faisant des exercice spécifique de fractionné en vue de ce mondial. Sur un parcours où il peut faire parler de son punch, Pidcock est donc un favori légitime après un printemps réussi.
Il faudra composer avec un coleadership. Ethan Hayter s’aligne avec des ambitions après un Tour de Norvège et de Grande Bretagne au sommet. Le tout étant que le londonien est sur le papier une option sprint dans une course dont on ne sait comment la lire et comment elle finira.

51 | Mikkel Bjerg
52 | Mikkel Honoré
53 | Michael Valgren Hundahl
54 | Andreas Kron
55 | Magnus Cort Nielsen
56 | Mads Pedersen
57 | Mads Würtz Schmidt
S’il est un collectif qui rivalise sur le papier avec celui de la Belgique, c’est bien l’équipe du Danemark. Cinq coureurs sont protégés. D’abord, les deux sprinteurs à savoir Mads Pedersen qui semblait monter en puissance chez lui et en Norvège et Magnus Cort Nielsen, pourfendeur de trois victoires d’étape sur la dernière Vuelta. Mais à regarder de plus près, ce dernier n’a jamais été un adepte des courses d’un jour. Se mettant en lumière, sur les courses par étape où il faut se bonifier avec le temps.
Enfin, les trois électrons libres : Michael Valgren, Kasper Asgreen et Mikkel Honoré. Fort de deux succès, en Italie, en deux jours, dont un devant Sonny Colbrelli, Valgren est le nom cité de tous. Depuis 2018 environ, le coureur de la EF Education Nippo est toujours en forme en fin de saison. Brillant sur les GP au Canada, il s’est clairement montré sur les derniers mondiaux. Ce qui en fait naturellement un candidat qui affiche ses ambitions avec conviction. Kasper Asgreen était costaud au Tour du Benelux mais loin d’être rassurant même plutôt décevant. Le contre-la-montre de dimanche avec une quatrième place à une pincée de secondes du podium le replace en haut de l’échiquier. A se souvenir du printemps, il était le grand homme fort. Vainqueur par coup tactique du surnombre de la deceunick Quick Step sur l’E3 et du Tour des Flandres en battant au sprint MVDP dans un configuration où la victoire semblée perdue d’avance.
Mikkel Honoré est probablement le coureur le plus intringuant de cette sélection. Véritablement sous les radars comparé à ses quatre autres compatriote, le coureur de la Deceuninck pourrait profiter de sa forme. Mais aussi d’être sous-estimé pour aller glaner une médaille si ce n’est un titre mondial. Pour rappel, depuis son championnat national, sur les courses d’un jour et au classement général des courses par étape, il n’a quitté le Top 5. Une prouesse qui montre la condition du coureur du Wolfpack.
DES CHAMPIONS historiques

89 | Silvan Dillier
90 | Marc Hirschi
91 | Stefan Küng
92 | Fabian Lienhard
93 | Michael Schär
Marc Hirschi après un Tour du Luxembourg semble être proche de retrouver son niveau de 2020. Sur un parcours urbain qui peut mettre en avant les puncheurs dans la cote du pressoir, l’helvète a toutes les qualités pour faire parler son explosivité. Seulement, la statistique est contre lui puisqu’aucun champion du monde espoir n’a réussi à convertir son titre chez les professionnels.

19 | Matej Mohoric
20 | Domen Novak
21 | David Per
22 | Tadej Pogaçar
23 | Jan Polanc
24 | Primož Roglič
25 | Jan Tratnik
Même problématique pour Matej Mohoric, leader désigné à la sortie du Tour de France par Tadej Pogaçar. Un exploit qui serait triple puisque le slovène entrerait dans l’histoire en étant le premier coureur à devenir champion du monde chez les juniors, les espoirs et les élites. Une prouesse à la hauteur du bonhomme, qui trouve un terrain à sa mesure et la forme montrée au Benelux était plus que rassurante.

160 | Juraj Sagan
161 | Peter Sagan
162 | Patrik Tybor
Pour l’histoire, Peter Sagan pourrait devenir le premier coureur à détenir quatre titres mondiaux
LE FACTEUR (UNO-)X

100 | Odd Christian Eiking
101 | Markus Hoelgaard
102 | Alexander Kristoff
103 | Vegard Stake Laengen
104 | Rasmus Tiller
S’il est une équipe qui a fait parler d’elle sur les classiques du printemps, c’est bien la Uno-X. Formation norvégienne par excellence, elle a des coureurs qui se seront montrés à leur avantage très récemment. A l’image de Tiller Rasmus qui aura joué de malchance sur l’Epic Port d’Anvers en crevant par deux fois mais en revenant en costaud. Un viking qui sera accompagné de son coéquipier au cours de la saison : Markus Hoelgaard. Rapide mais pas autant qu’Alexander Kristoff qu’on ne peut éliminer sur une course supérieure à 250 où il fait partie des meilleurs du monde. Une épine potentielle pour WVA en cas de sprint, si le norvégien est présent.
CEUX QUI VEULENT PROFITER DU CHAOS

59 | Alex Aranburu
60 | Imanol Erviti
61 | Ivan Garcia Cortina
62 | Gorka Izagirre Insausti
63 | Carlos Rodriguez Cano
64 | Gonzalo Serrano Rodriguez
65 | Antonio Jesus Soto Guirao
Une formation guère ambalante sur la forme montrée.

67 | Caleb Ewan
68 | Nathan Haas
69 | Michael Matthews
70 | Nick Schultz
71 | Miles Scotson
72 | Robert Stannard
73 | Harry Sweeny
En cas de sprint, l’équipe misera sur Michael Matthews régulier sur les podiums du mondial et qui fêtera son anniversaire ce dimanche

75 | Fernando Gaviria
76 | José Tito Hernández Jaramillo
77 | Sergio Andrés Higuita
78 | Alvaro José Hodeg
79 | Juan Sebastián Molano
80 | Nelson Soto Martinez
81 | Rigoberto Urán
Un parcours trop dur pour les sprinteurs et trop facile pour les grimpeurs sud-américains.

83 | Nikias Arndt
84 | John Degenkolb
85 | Nils Politt
86 | Maximilian Schachmann
87 | Georg Zimmermann
Séduisante sur le papier pour tenter de dynamiter les choses notamment avec Nils Politt

95 | Nelson Oliveira
96 | Rui Oliveira
97 | Rafael Reis
98 | Andre Rodrigues De Carvalho
Almeida a un terrain à sa convenance mais il ne faudra pas se faire piéger comme à Trento.

118 | Cesare Benedetti
119 | Maciej Bodnar
120 | Michal Golas
121 | Michal Kwiatkowski
122 | Lukasz Owsian
Michal Kwiatkowski est prêt pour un doublé avec ce qu’il a montré au GP de Denain.

124 | Lawson Craddock
125 | Matteo Jorgenson
126 | Brandon McNulty
127 | Neilson Powless
128 | Quinn Simmons
Une équipe emballante sur le papier et des coureurs en forme. Le parcours ne semble idéal que pour Quinn Simmons mais que ce soit Lawson Craddock ou Matteo Jorgensen, il y a de quoi faire avec la forme affichée récemment.
Contrairement aux courses femmes et espoirs, les élites hommes pourraient être inspirés par des offensives de loin notamment dès le premier passage sur la boucle flandrienne. Afin de saper au mieux le travail de l’équipe belge. Peu d’équipe, si ce n’est aucun, hormis la Belgique ne désire avoir un sprint d’une trentaine-quarantaine d’unités. Les Pays-Bas se sont cassés les dents par deux fois à tenter de favoriser un sprint, trébuchant dans le kilomètre final. Le parcours urbain a montré qu’il est possible de se faire piéger et qu’il est rendu extrêmement technique, voire un peu trop au vue des nombreuses chutes. Le parcours flandrien a de quoi tenir ses promesses avec de nombreux écrémages par l’arrière mais surtout s’il n’y a pas de temps morts au sommet des difficultés. Des temps morts qui ont permis des regroupements.
Avec autant de nations prêtes à en découdre la tâche sera rude pour Wout van Aert. Le belge va devoir selon toute vraisemblance sortir de sa zone de confort et faire la course. Dans une telle configuration, il devra être à la fois le plus fort mais aussi le plus malin pour aller lever les bras. Car une nation sur-représentée peut profiter du surnombre pour aller l’emporter et à ce jeu, les danois pointent en pôle position.
Quid des jeux d’équipes ? On sait que les sélections nationales peuvent faire cohabiter des coureurs adversaires au cours de l’année. C’est pourquoi, il n’est pas rare de voir des coureurs ne pas collaborer dans des groupes de contre parce qu’un coéquipier est à l’avant. Tel fut le cas de Pogacar aux JO lorsque McNulty s’est extirpé du groupe de tête avec Carapaz. Dans un tel cas, l’avantage est clair pour les équipes comme la Deceuninck Quick Step et les Trek Segafredo… Une nouvelle épine dans le pied de Wout van Aert qui n’aura guère de coéquipiers de la Jumbo-Visma comme alliers de circonstance. Une aubaine pour le Wolfpack qui sait à merveille gérer les classiques flandriennes et saura s’organiser si WVA est piégé.
PRONOSTICS
coureurs | type de classement | cote | mise | bookmakers |
---|---|---|---|---|
Florian Sénéchal | Gagnant 🏆 | 65 | 0.1 % | ![]() |
Kasper Asgreen | Gagnant 🏆 | 21 | 0.15 % | ![]() |
Mikkel Honoré | Gagnant 🏆 | 51 | 0.05 % | ![]() |
Mikkel Honoré | Podium 🏅 | 21 | 0.1% | ![]() |
