
3417 kilomètres répartis sur 21 étapes d’une Vuelta traditionnelle, parsemée de murs mais sans jamais atteindre des hauteurs vertigineuses.
Une ouverture par un court contre-la-montre ?

Etre un coureur polyvalent ne sera pas de trop lorsque l’on parle d’effort individuel dans Burgos et notamment autour des contreforts du Château de Burgos.
Dès le départ, les coureurs qui s’élanceront sur ce court CLM (seulement 7.1 kilomètres) devront faire face à la non moins célèbre ascension du Mirador del Castillo (2.1 kilomètres à 3.4 %). Puisse que les routes empruntant la Carretera del Castillo ne seront guère celle empruntée lors du Tour de Burgos à l’occasion de la première étape dont l’arrivée a été glanée par Plackaert récemment et Grosschartner en 2020.

Dès 600 mètres, un premier tournant et le début de l’Alto del Castillo.

Une courte section pavé en arrivant devant l’Eglise de San Esteban.

Mais surtout deux portions punchy d’une centaine de mètres à la pointe du Mirador.

Puis à l’approche du sommet de la butte de Burgos sur laquelle repose le Château.

Suivi d’une descente courte, sinueuse mais peu technique où certains pourront gagner des secondes précieuses.

Surtout dans le twist and turn au bas de la descente…

C’est en récupérant l’Avenue Cantabria que les rouleurs trouveront un terrain à leur mesure sur les trois derniers kilomètres du contre-la-montre d’ouverture. De véritables boulevards à ciel ouvert où toute la puissance des grosses cuisses devra être développée.

Une similarité sur l’Avenue Reyes Catolicis où le vent donc aura son influence, n’étant guère freiné par l’agencement urbain.

1.5 kilomètres de l’arrivée : la fin de la partie favorable aux meilleurs rouleurs et le début d’une partie finale composée de nombreuses relances…

… sur des routes parfois étroites.

1.3 kilomètres de l’arrivée : virage à droite.

1 kilomètre de l’arrivée : nouveau virage à droite.

700 mètres de l’arrivée : virage à gauche…

… pour prendre une allée à sens unique.

400 mètres de l’arrivée : dernier léger tournant qui se prend dans encombre…

… pour débouler sur les deux derniers mètres.
PRIMOZ ROGLIC EN ULTIME FAVORI ?

Fraîchement sacré champion olympique de la discipline, le slovène s’aligne comme le grandissime favori du jour. Sur un tracé véritablement cousue main, le coureur de la Jumbo-Visma pourrait très vite gagner une nouvelle victoire d’étape et parfaire un peu plus sa statistique : jamais Rogla n’a perdu un contre-la-montre sur le sol espagnol.
Pourtant la courte distance offre des opportunités à ses adversaires en resserrant les écarts. Sur une distance prologue, tout est affaire de détail. C’est pourquoi et encore plus aujourd’hui, Primoz Roglic n’a pas course gagné.
QUI SONT LES ADVERSAIRES DE ROGLIC ?

La météo a, dans les contre-la-montre, une influence plus ou moins grande. Pour celui du jour, son impact sera sans nul doute indéniablement. Situé en fin de journée, les premiers partants auront des conditions plus désavantageuses.

Avec
Un vent bien plus puissant que pour les derniers partants. Cela aurait pu été un avantage dans l’Alto del Castillo. Mais cette dernière ascension est dans une zone entièrement boisée donc protégée du vent. A l’opposé, sur les deux grandes avenues entre 3 et 1.5 kilomètres de arrivée, le vent sera défavorable et les zones seront exposées. Avoir moins de vent est donc primordial. Ajoutons que les températures seront élevées mais plus douces pour les derniers partants.


Ce sont sans doute vers les derniers partants qu’il faut se tourner tant pour la gagne que la composition du podium.

Maximilian Schachmann (départ 20:18) : décevant sur le contre-la-montre de Tokyo aux Jeux Olympiques, l’allemand de la Bora Hansgrohe trouve un effort solitaire à sa mesure. A la fois excellent puncheur, Schachmann est tout autant un bon sprinteur ce qui lui offre toutes les qualités requises lors des nombreuses relances. Mais aussi possède des skills en descente qui peuvent lui permettre d’être moins sur la retenue dans la courte portion descendante. Plus proche d’un profil à la Saint Amand Montrond, bien que plus court, où il avait pris la deuxième place.

Mads Würtz Schmidt (départ 20:36) : coureur en forme et en vue sur le Tour de Burgos, les derniers chronos des deux dernières années ne sont pas fameux. Effet Covid ? Peut être. Mais à regarder de plus près, le danois est une véritable bête à rouler chez les amateurs et pas des moindres. Dans la confiance, après deux victoires cette saison. C’est un énième coureur qui a toutes les qualités requises.

Florian Vermeersch (départ 20:29) : si Tom Pidcock fait partie des favoris des bookmakers, c’est notamment dû à ses qualités de cyclo-crossman qui lui offre à la fois les qualités techniques et d’explosivité nécessaires pour ce type de prologue. Des qualités que Florian Vermeersch a montré à la fois par le passé et cette année notamment, que ce soit sur le champion national que sur le prologue du Tour de Suisse.
Mes avis sur le GC : https://www.twitch.tv/lebureaudestipsters/v/1115258345?sr=a&t=0s
Concernant, le Classement Général si Primoz Roglic s’aligne en favori et en grand favori pour remporter une troisième Vuelta d’affilée. Il est optimiste de ne pas le voir payer un contre coup en fin de Grand Tour. Malheureux sur le Tour de France, le slovène n’a eu guère de temps que ce soit pour faire des courses que pour s’entraîner. Si le manque de rythme de course est un point d’interrogation qui ne peut être répondu après sa chute sur le Tour de France. Le manque de jour d’entraînement peut être criant pour un coureur qui a du mal à finir ses Grands Tours. Face à lui deux armadas s’alignent à savoir la Ineos Grenadiers et les Bahraïn Victorious. Cette dernière devrait être concentrée sur un podium voire une victoire finale de Mikel Landa. Ce qui ferme un peu plus de porte à un classement annexe contre le classement par équipe qu’ils ont chassé sur le Tour de France parce que justement il n’avait pas de classement général en ligne de mire. La première offre une véritable armada mais sur le papier, à mon sens, Adam Yates trouve une Vuelta presque cousue main qui rappellerait presque celle gagnée par son frère Simon. Egan Bernal peut ambitionner de rentrer dans le club fermé des vainqueurs des trois Grands Tours et Richard Carapaz se pose en électron libre une fois de plus. Gardant un oeil sur Jack Haig pour une éventuelle couverture, si un problème devait arriver à Landa.
PRONOSTICS
