3484 kilomètres répartis sur 21 étapes avec seulement 4 arrivées au sommet.
Où faire basculer le Tour ?
Pour se faire une idée de la globalité du parcours, l’article rédigé en décembre dernier après la présentation du parcours 2021 permet de se faire une idée globale des différents scénarios envisageables et des points clés de chaque étape.
Etre le plus polyvalent possible est un impératif lorsque l’on est un leader sur un Grand Tour. Sur cette première des deux épreuves chronométrées, les meilleurs rouleurs parmi les leaders devraient commencer à gagner du temps. Une première hiérarchie devrait se dessiner au sein du classement général. Si la moyenne des chronos en première semaine rapproche guère les 25 kilomètres. C’est que d’ordinaire, les efforts individuels en première semaine ne sont pas si longues. Si on exclut les contre-la-montre par équipe de l’équation. Sans doute, faut-il remonter à 2012 pour voir une distance si élévée en individuel. 2008 pourrait être l’année par excellence de comparaison entre le type de CLM, distance et placement dans l’agencement du Tour.
Etape la plus longue comme un Monument, taillée comme une classique. De quoi inspirer, plus d’un homme fort des printemps dans les flandriennes. Le Liège-Bastogne-Liège français pour ne pas s’y méprendre. A n’en pas douter, s’il est une première occasion de mettre une hiérarchie entre les grandes écuries et tester l’équipe de Pogacar. C’est bien dans la Saône et Loire. Près de 250 kilomètres, rarement le Tour de France n’a parcouru de telle distance au cours des deux dernières décennies. En ne dépassant guère les 230 kilomètres, il faut remonter à 2013 et l’étape du Mont Ventoux remporté par Chris Froome pour s’en approcher (242.5 kilomètres). Mais ce n’est qu’en 2000 que la barre des 249 kilomètres a été franchi avec l’étape Draguignan-Briancon remporté par Santiago Botero. Depuis 1997, la barre symbolique des 6 heures de course franchit à de multiples reprises n’est à l’ordre du jour.
Toute la question est de savoir combien de temps auront d’avance les échappées dans le Col de la Colombière. Les bonifications au sommet pourraient inspirer les attaques et favoriser un écrémage dans le groupe des leaders avant d’aborder la descente vers le Grand-Bornand. Un final dans un format, maintes fois vu « (Col de Romme -) Col de la Colombière – desccente vers le Grand Bornand ». Un final dont se souviendra Julian Alaphilippe après sa première victoire sur le Tour de France en 2018 ou encore du duo Schleck contre Alberto Contador en 2009.
Une longue montée de Tignes où toutes les équipes sont allées en stage pour répérer la première arrivée au sommet de ce Tour. Une longue et inéxorable montée vers la Station de Tignes, trop peu utilisé. Après une victoire de Michael Rasmussen en 2007, Tignes ne devait être revu qu’en 2019. Mais la grêle et les éboulements auront eu raison de la fin d’étape dont les temps ont été neutralisé au sommet de l’Iseran. Tignes est sans doute attendu de tous tant la quasi-totalité des équipes y ont passés leur dernier stage en altitude. C’est le cas de la Jumbo-Visma qui a pour habitude d’y installer sa base avant le Tour de France.
La terrible double ascension du Mont Ventoux, considéré par beaucoup comme l’étape reine du Tour de France. Une journée assurément où le Tour de France peut se perdre définitivement. Gravir le Mont Ventoux est une chose, l’escalader par deux fois en est une autre. Mais le sommet du mont chauve ne sera pas le point d’arrivée, puisqu’il faudra redescendre vers Malaucène. Une descente rapide et technique qui mettra à rude épreuve les plus mauvais technicien.
Des bonifications au sommet du Col de Saint-Louis qui pourraient inciter à l’offensive. Une construction qui rappelerait presque l’étape de Saint-Etienne en 2019 qui avait vu l’attaque de Julian Alaphilippe suivi de Thibaut Pinot dans la côte de la Jaillière. Une étape en apparence plutôt taillée pour les échappées, mais avec le champion du monde qui sait.
Une étape explosive dans la principauté d’Andorre à la veille d’une journée de repos. Des dégâts forcément à prévoir. Non content de dépasser la barre symbolique des 2 000 mètres avec le Port d’Envalira, le GC devra batailler dans le Col de Beixalis avant de replonger vers Andorre la Vieille dans une descente extrêmement technique.
S’il est une spécificité de cette édition, c’est la rareté des arrivées au sommet. Qui invite nécessairement à l’offensive dans les dernières difficultés. Le col de Portet à Saint Lary Soulan sera une occasion rêvée pour tenter d’assommer le Tour et devrait rappeler des souvenirs à Nairo Quintana qui aura remporté l’étape en 2018 dans un format totalement différent. Pour rappel, l’étape de 2018 n’est autre que les 65 derniers kilomètres de 2021. Un format rallongé de plus de 110 kilomètres pour la 108e édition mais un enchainement Col de Peyresourde – Col du Val Louron-Azet – Col de Portet portant un dénivelé positif total de 3272 mètres sur une distance pour cadets.
Se coltiner le Col du Tourmalet et une chose mais poursuivre avec l’arrivée au sommet de Luz Ardiden en est une autre. Si l’étape de la veille, la montagne accouche d’une souris. Alors cette étape fera office de dernier va-tout en montagne. Une arrivée au sommet de Luz Ardiden gravit huit fois par le passé où les grands champions y ont levé les bras. Il n’y a qu’à nommer les noms de Pedro Delgado (1985), Samuel Sanchez (2011), Richard Virenque (1994), Lance Armstrong (2003) ou même Miguel Indurain (1990) pour en prendre la pleine mesure.
Dernière occasion de renverser le Tour dans une épreuve chronométrée où à la fois Laurent Fignon et Primoz Roglic pourront être l’illustration que rien n’est actée avant la ligne d’arrivée finale.
L’EMPIRE INEOS GRENADIERS CONTRE-ATTAQUE
L’équipe britannique n’aura que rarement aligné une équipe démesurément si forte. L’édition 2018 pourrait aisément faire office de parallèle. C’est d’ailleurs cette Grande Boucle que Geraint Thomas aura remporté. Pour la 108e édition, le gallois partagera le leadership avec Richard Carapaz, vainqueur du Giro d’Italia 2019 et deuxième de la Vuelta a Espana 2020. Ainsi qu’avec Richie Porte, troisième de l’édition précédente du Tour de France. S’ajoute au trident de leaders, Tao Geoghegan Hart vainqueur du Giro 2020 pour mettre en avant une statistique rare. Jamais depuis la Salvarani de 1969, une équipe n’aura convoqué au début du Tour et même d’un Grand Tour, trois vainqueurs de course de trois semaines (Felice Gimondi vainqueur des trois Grands Tours, Franco Balmamion vainqueur du Giro d’Italia et Rudi Altig vainqueur de la Vuelta). A l’effectif s’ajoute les coéquipiers de luxe capable d’imprimer un gros tempo tant que le plat que lorsque les pentes s’élèvent : Michal Kwiatkowski, Jonathan Castroviejo, Dylan van Baarle et Luke Rowe.
Si les Ineos Grenadiers font si peur, c’est parce que l’équipe arrive fort de succès de marque dont les quatre dernières courses par étapes World Tour :
- Tour de Catalogne (22 au 28 mars) : 🏆 Adam Yates 🥈 Richie Porte 🥉 Geraint Thomas
- Tour de Romandie (27 avril au 2 mai) : 🏆 Geraint Thomas 🥈 Richie Porte
- Giro d’Italia (8 mai au 30 mai) : 🏆 Egan Bernal
- Critérium du Dauphiné (30 mai au 6 juin) : 🏆 Richie Porte 🥉 Geraint Thomas
- Tour de Suisse (6 au 13 juin) : 🏆 Richard Carapaz
Geraint Thomas offre, au sein du triumvirat des Grenadiers, le plus de garantie lorsque l’on parle du Tour de France. Vainqueur du cru 2018, il aura pris la deuxième place pour le millésime 2019. En position claire de briguer la victoire sur le Giro d’Italia 2020 au départ de Palerme, sa chute au départ fictif de l’Etna ne lui aura pas permis de voir la vie en rose. Ses qualités de rouleur le placent nécessairement en tête de la hiérarchie des Grenadiers.
Seulement, si G. a remporté le Tour de Romandie. Ce n’est pas sans rassuré sur un retour aux jambes de 2018. En vérité, Richie Porte est apparu plus à son aise au cours des dernières semaines et dispose des mêmes qualités pour les épreuves chronométrées. L’australien réduit chez Sky au coéquipier de luxe de Chris Froome aura eu chez BMC la stature du leader. Souvent frappé de malchance sur les grandes courses, son abandon lors de Paris-Nice sur chute en est le parfait exemple. Et pourtant l’aussie aura chez la Trek Segafredo réalisé le rêve d’une vie. Sur les marches du podium final du Tour, Porte revient pour la saison 2021 dans la maison mère. Celle qui l’a mis en lumière et porté jusqu’au statut de leaders au sein des équipes adversaires.
La Ineos devra revoir ses plans pour défaire la concurrence. Par l’annonce de Dale Brailsford de reproduire le schéma 2020 avec une équipe portée à l’offensive, Richard Carapaz trouve son essence et peut exprimer au mieux son potentiel. Coureur offensif, c’est sur son Giro d’Italia victorieux en 2019 que l’équatorien a montré toute son intelligence de course. Maniant à la perfection, le marquage de son leader Mikel Landa pour ravir le classement général final. Son caractère offensif s’est une nouvelle fois exprimée lorsqu’Egan Bernal a abandonné le Tour à cause de ses problèmes de dos. Pour finir par se sublimer dans la chasse au maillot de meilleur grimpeur du Tour qu’il n’aura concédé que dans le contre-la-mpntre final du Tour, à la Planche des Belles Filles. Avec la ferme ambition de bousculer Primoz Roglic sur la Vuelta a Espana, l’équatorien aura échoué de peu (24 secondes du maillot rouge) dans l’ascension de la Covatilla. Clotûrant une Vuelta de bien belle manière.
Un caractère offensif que Tao Geoghegan Hart peut illustrer cette saison. Dans la peau de gregario, le britannique n’a pas hésité à attaquer dans l’ascension du Col de la Frette pour n’échouer que face à Alejandro Valverde à l’arrivée Sappey-en-Chartreuse. Il est vrai que, si le vainqueur du Giro d’Italia n’a pas l’aura de ses anciens. Il pourrait être utiliser comme un coureur sous les radars. Probablement mésestimé pour forcer la Jumbo – Visma et la UAE émirates à prendre le poids de la course à leur compte.
L’effectif de la Ineos Grenadiers est tel qu’ils peuvent aisément imprimer le tempo dans les cols pour esseuler au maximum leurs opposants. Le problème majeur de la manoeuvre résiste dans l’adversaire cette année. Qui est la plus forte depuis le début du règne de la Sky. Est-ce dans leur intérêt de cramer leur effectif pour se retrouver face à un effectif adversaire non décimé, prêt à prendre le relai. Cela pourrait être vu comme tendre le bâton pour se faire battre. La meilleure stratégie est de profiter de la force de l’effectif pour jouer sur le secteur aggressif.
Une hydre slovène à deux têtes
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Le 800-pound gorilla se cache du côté de l’Est de l’Europe. Gardien des deux premières places sur le podium du Tour de l’an passé, Tadej Pogacar et Primoz Roglic s’affichent comme les grandissismes favoris du Tour. Et ce malgré la récente domination des Ineos qui est à mettre en perspective. Pour cause, les britanniques se sont imposés sur les courses par étapes World Tour où le duo infernal n’était pas aligné.
- UAE Tour (21 au 27 février) : 🏆 Tadej Pogacar
- Paris-Nice (7 au 14 mars) : 🏆 Maximilian Schachmann
- Tirreno Adriatico (10 au 16 mars) : 🏆 Tadej Pogacar
- Tour du Pays Basque (5 au 10 avril) : 🏆 Primoz Roglic 🥉 Tadej Pogacar
Paris-Nice fait figure d’exception mais une anomalie essentiellement dûe à la malchance de Primoz Roflic qui avait le classement général maîtrisé mais aura chuté trop de fois pour espérer conserver son matelas de 52 secondes sur l’allemand de la Bora Hansgrohe. C’est simple la Ineos ne s’est plus imposée, sur une course où Primoz Roglic était aligné, depuis le Tour de France 2018. Et l’ancien sauteur à ski était en apprentissage à ce moment de sa carrière, avant d’aborder la stature de leader intransigeant sur le Giro d’Italia, l’année suivante. La statistique est encore plus édifiante face au vainqueur du Tour 2020. Puisque les Ineos ne se sont tout simplement jamais imposés lorsque Pogi était au départ. C’est dire qu’il faut remonter aux années Sky pour revoir un succès face aux slovènes dont l’un était encore amateur, il y a trois ans.
Editions | vainqueur du tour de france | place au critérium du dauphiné | place au tour de suisse |
---|---|---|---|
2020 | Tadej Pogacar | Quatrième | / |
2019 | Egan Bernal | / | Vainqueur |
2018 | Geraint Thomas | Vainqueur | / |
2017 | Christopher Froome | Quatrième | / |
2016 | Christopher Froome | Vainqueur | / |
2015 | Christopher Froome | Vainqueur | / |
2014 | Vincenzo Nibali | Septième | / |
2013 | Christopher Froome | Vainqueur | / |
2012 | Bradley Wiggins | Vainqueur | / |
2011 | Cadel Evans | Deuxième | / |
2010 | Andy Schleck* | / | Quatorzième |
Au cours de la dernière décennie, le Critérium du Dauphiné était la course de préparation par excellence pour les juillistes du peloton. La Team Sky l’aura remporté dans cinq des septs sacres de ses champions. La spécificité cette année, c’est que Primoz Roglic aborde le Tour de France avec aucun jour de course depuis Liège-Bastogne-Liège, soit deux mois sans rythme. Pour Tadej Pogacar, l’interrogation pointe sur son niveau réel. Le vainqueur en titre n’est apparu que sur le Tour de Slovénie dont l’équipe a été sur-dominatrice face à une concurrence outrement moins relevée qu’en Word Tour. La montée de l’observatoire de Nova Gorica est à teinter d’une excellente note. Si Pogacar n’a concédé la victoire qu’à son coéquipier Diego Ulissi, le slovène aura été vu bridé. Hésitant à faire l’effort qui clourait l’italien et le priverait d’une victoire offerte sur tapis vert par son leader. Cependant, la troisième place de Pogacar au championnat national de contre-la-montre n’est pas le meilleur signal à quelques jours du chrono de Chargé.
Contrairement à la Vuelta 2019 où il aura remporté pas moins de trois étapes et au Tour de France 2020 où il était bien seul. Tadej Pogacar navigue désormais avec la pancarte mais cette fois avec une équipe totalement dédiée à des ambitions bien différentes que celle des deux dernières années. Le jeune prodige, vainqueur du Tour de l’Avenir 2018 emmènera avec lui Mikkel Bjerg et Vegard Stake Laengen qui seront attendus pour tirer sur le plat. Quand Rui Costa, Brandon McNulty, Marc Hirschi, Rafal Majka et Davide Formolo seront attendus lorsque les pentes s’élèvent pour entourer au mieux son leader et résister aux offensives et tentatives de déstabilisation adverses. Si sur les courses par étape d’une semaine, Pogacar était attendu comme sur les précédents Grands Tours dans la peau de l’attaquant, c’est désormais dans un rôle plus défensif qu’il est attendu.
Une position bien différente pour Primoz Roglic qui pourra jouer celle de l’agressif-défensif au sein d’une équipe plus passive que l’an passé grâce à Wout van Aert. Pour sûr, le belge n’a pas eu la préparation idéale. Contraint de revoir son programme d’entrainement en raison d’une opération pour soigner son appendicite, des doutes planaient sur sa forme à l’entrée du Tour. Le champion de Belgique a rassuré le triple champion du monde de cyclo-cross. A l’attaque dans le final, emmenant Edward Theuns sur le porte-bagage, Wout aura battu ce dernier de peu sur la ligne dans un sprint qu’il aura lancé de lui même dans la plus mauvais position. Surprenant sur le Tour de France 2020 par sa résistance en montagne, WVA a demandé un statut revu pour cette saison. Chose faite sur le Tirreno où il aura été d’une régularité sans pareille. Signant une treizième place pour pire place de la course d’une semaine et de ses quinze jours de course en 2021. Tout simplement monstrueux lorsque l’on sait que l’étape de Lido di Fermo était remportée par l’échappée et que le peloton bataillait pour la septième place dans une étape promise aux sprinteurs. Esseulé sur les pentes du Prati di Tivo, le coureur capable de tout était bien seul a assumé le travail derrière un Tadej Pogacar offensif.
La présence de Mike Teunissen sur le Tour est un indice quant à savoir si van Aert ira au sprint. La réponse est semble-t-il affirmatif. Un shot sur le maillot jaune est plus que l’objectif après deux étapes d’ouverture pour puncheur, deux sprints suivi d’un contre-la-montre. Wout van Aert peut rêver à raison de maillot jaune. Une position qui pourrait être bénéfique tant pour le belge, capable de défendre le plus longtemps possible le maillot de leader et être une menace constante si possible jusqu’au plus prêt du contre-la-montre de Saint Emilion.
Que pour Primoz Roglic qui pourra naviguer sans la pression que lui met sur les épaules le maillot de leader dont il a montré tant sur le contre-la-montre de la Planche des Belles Filles que sur les pentes de la Covatilla, que les fins de Grands Tours sont souvent usantes sur le Slovène agé de bientôt 32 ans. Tony Martin et Robert Gesink seront une nouvelle fois mis à contribution pour tirer sur le plat. Quand Jonas Vingegaard, Sepp Kuss et Steven Kruisjwijk pourront entouré leur leader le plus longtemps possible en montagne. Le rôle de Wout van Aert sur le Tour est sans nul doute le même que le danois sur l’itzulia Basque Country. Un doublon qui a permis à la Jumbo de jouer un double jeu troublant pour les UAE qui auront mal géré le duo McNulty-Pogacar.
un trident movistar classique mais remanié
La Movistar à l’image des dernières éditions du Tour de France aligne un trio de leaders. Alejandro Valverde, Enric Mas et Miguel Angel Lopez seront une nouvelle fois mis tout trois en commun après le Critérium du Dauphiné. Le poids de l’âge se faisant Bala est plus dans la transmission mais bataillera comme à l’accoutumé pour maintenir un bon classement général par équipe. La question du leadership repose essentiellement sur Mas et Lopez, respectivement 5 et 6e du Tour de France 2020. Cette année, le colombien transfuge de la Astana Pro Team porte les couleurs de l’équipe espagnol.
A choisir, comme l’a démontré la Plagne et les Gets, Miguel Angel Lopez a les faveurs des pronostiques. Ecrasant dominateur du Mont Ventoux Dénivelé Challenge, MAL s’aligne comme un candidat redoutable sur les plus grands cols du Tour. Et l’équipe aura de quoi l’entourer encore plus avec le clivant Marc Soler, les expérimentés Imanol Erviti et Carlos Verona. Mais aussi miser sur la forme d’Ivan Garcia Cortina et l’infatiguable Jorge Arcas. Seule ombre pour les deux leaders de la Movistar, si ce n’est leurs lacunes, leurs fluctuabilités en CLM qui devraient leur causer un débours qu’ils seront obligés de combler en passant à l’offensive.
une mirade d’outsiders et de prétendants au podium
Parmi eux, on pourrait citer le très en vue Rigoberto Uran (EF Education Nippo) qui aura fait un très beau Tour de Suisse. Tout comme la saison de Michael Woods a été prometteuse et sera le leader des Israel Start-Up Nation. Côté Astana Premier Tech, Jakob Fuglsang vient sans ambition au Général. Il faudra donc compter sur Ion Izaguirre dont le parcours devrait lui plaire. A l’image d’un Bauke Mollema, reste à savoir pour le leader de la Trek Segafredo comment il aura récupéré du Giro d’Italia. La même problématique repose sur les épaules de Pello Bilbao qui est annoncé coéquipier de Jack Haig mais le parcours semble plus favorisé l’espagnol de la Bahrain Victorious. Lucas Hamilton saura-t-il briller comme il l’a fait à Pris-Nice en début de saison pour la Bike Exchange ? Wilco Kelderman voudra sans doute confirmer son Giro 2020 avec la Bora Hansgrohe en profitant de l’excellent travail, d’Emmanuel Buchmann. Quant à Ben O’Connor, sa forme sur le début de saison n’augure que le meilleur pour le Tour de France où il endossera le rôle de leader en apprentissage. Quid de Julian Alaphilippe qui rêve une nouvelle fois de maillot jaune en première semaine et dont les nombreuses arrivées en descente devraient l’inspirer. L’équipe n’est pourtant pas articulée autour du champion du monde. A l’image de la Groupama-FDJ qui délaisse David Gaudu en montagne pour faire briller Arnaud Demare dans les sprints.
Betting advice : Certains coureurs perdront en début de première semaine, notamment à cause du temps lors du contre-la-montre. C’est donc avec opportunités qu’il faudra se pencher éventuellement en live sur ces coureurs et ne pas se précipiter pré-live.
La victoire slovène semble se dessiner. Primoz Roglic a sans doute ma primeur. Le problème repose sur sa cote et toutes les incertitudes qui planent autour du leader de la Jumbo : problème à gérer la troisième semaine, préparation inédite à base de stage uniquement, etc. Si on donne 80 % de chance aux deux slovènes répartis en quasi-équilibre (55-45), la cote Betstars à 3.1 est la plus haute du marché où une légère value se dégage. 32.25 % estimé par le bookmaker contre un peu plus de 40 pour ma part (44 % pour être exacte).
PRONOSTICS
coureurs | type de classement | cote | mise | bookmakers |
---|---|---|---|---|
Richie Porte | Vainqueur 🏆 | 30 | 0.1% | ![]() |
Richie Porte | Podium 🏅 | 5 | 0.2 % | ![]() |
Richie Porte | Podium 🏅 | 5 | 0.2 % | ![]() |
