Un contre-la-montre de 16.5 kilomètres entre Firminy et Roche-la-Molière pour un dénivelé positif total de 317 mètres. Un effort individuel somme toute exigeant qui ne scie guère aux grosses cuisses des spécialistes.
Une première partie technique où les relances ne cesseront pour sortir de Firminy en longuant l’Ondaine (sa rivière).

Les coureurs s’élanceront de la place du Bourg.

Pour prendre de la vitesse après seulement 400 mètres.

700 mètres : Petit rond-point un poil délicat à passer, sans doute hors des prolongateurs.

1.1 kilomètre : virage à gauche

1.5 kilomètre : un petit tobogan

Avant de lever son cul de la selle à 1.8 kilomètre

2.4 kilomètre : un petit droite/gauche

2.7 kilomètre : un rond-point sans ralentir

3.7 kilomètre : idem

Et ajout un billard sur une petite borne.

Un virage en épingle et la partie la plus dure du contre-la-montre peut commencer sur un tout autre braquet.
Une portion ascendante en pallier qu’il faudra gérer à la perfection en négociant les phases de repos comme un maître.

5 kilomètre : la route commencera à s’élever.

800 mètres plus loin, un court répit avec une portion descendante où il faudra composer avec les ouvrages urbains et notamment des terrains plein-centraux.

6.3 kilomètres : il faudra négocier une partie ascendante de 2.6 kilomètres à 4.3% et éviter de se mettre dans le rouge.

Et il n’y aura guère le temps de se reposer au kilomètre 7.5 avec à peine 400 mètres de portions descendantes.

Rebelotte avec 1 kilomètre à 3.4 %

On tourne à gauche pour prendre un petit raidard de 250 mètres.

Un virage sur la droite sur une route tout aussi étroite pour une partie toujours dans la technicité.
Une partie descendante où les meilleurs descendeurs peuvent récupérer des secondes précieuses, tout en profitant une phase de repos en vue de la bosse finale.

10.9 kilomètres : ce n’est toujours que l’ordre du détail mais une arrivée pleine balle avec deux bouches d’égouts à négocier et sans doute éviter (risque de crevaison et de glissade).

Une étroitesse de la route qui ne laisse guère de marge d’erreur dans les courbes prises à pleine vitesse.

Tout en évitant de partir à la faute en récupérant la D3.2.

Un petit faux plat montant à Le Berland (1.1 kilomètres à 3.9%).

13.3 kilomètres : reprise d’un billard en descente sur 1700 mètres.

14.9 kilomètres : fin de la descente et entrée dans Roche-la-Molière.
Une ascension finale vers la ligne d’arrivée où il faudra faire avec les contraintes météorologique puisqu’elle se fera vent de face.

Tournant à droite à l’Hôtel de Ville pour aborder la ligne droite finale au vent contraire.

D’abord en zone urbaine…

… avant d’être un peu plus sur les dessus.

Premiers partants

Derniers partants
Pour ce qui est du vent, selon les modèles Arome comme Arpege, il aura tendance à s’intensifie au sol et en rafale au fil de la journée. Ce qui donne un avantage aux derniers partants et donc leader du général sur les spécialistes partants en premier. En effet, le vent sera à majorité favorable tout au long du circuit.

Le CLM de Fribourg du Tour de Romandie a montré l’importance et l’impact de la météo sur les performances des uns et des autres. Si bien que le vainqueur était verrouillé dès que la pluie s’est abattu.

Encore une fois, sur la base des deux modèles références, les averses ne devraient toucher Firminy (milieu de carte en dessous de Saint-Etienne) et ses alentours au cours des plages horaires de l’étape de la journée. C’est sous un temps menaçant mais sec que tous les coureurs évolueront.
un quintete de favoris si indiscutable ?
Selon toute apparence, si l’on devait dégager cinq noms ce serait deux duos de coéquipiers et un spécialiste de la displine. A savoir Geraint Thomas et Richie Porte pour les Ineos Grenadiers, Brandon McNulty et Mikkel Bjerg pour les UAE émirates et Kasper Asgreen de la Deceuninck Quick Step.
Le danois du Wolfpack est le premier, à tort ou à raison, qu’il convient d’éliminer. Dans la forme de sa vie, après un printemps couronné de succès. Kasper Asgreen a poursuivi la lignée de sa campagne flandrienne avec un Tour d’Algarve prometteur. Le parcours vallonné ne le dérangera guère lorsque l’on se réfère à son chrono de Paris-Nice l’an passé. Où il a signé la troisième place derrière des profils plus punchy comme Soren Kragh Andersen et Maximilian Schachmann. Cependant, ce n’est pas non plus le type de profil idéal pour la Danish Dynamite. Qui on se souviendra n’était que 8e à Pau en ayant été loin au point intémédiaire au sommet de la Côte d’Esquillot. Une victoire sur le CLM à Algarve à nuancer par la chute d’Ethan Hayter qui semblait s’envoler vers la victoire.

Le profil par contre scie à merveille à Richie Porte qui peut y exprimer toute la classe qu’on lui connait et toute sa polyvalence dans l’exercice. 5e à Fribourg, 6e à Banyoles, 5e à Pau en 2019 et vainqueur du ITT valonnée du Dauphiné 2017. Tant de lignes supplémentaires à son palmarès qui démontre tout le bien que peu penser de l’aussie. Seulement, c’est sans doute la technicité de certains passages qui pourrait faire défaut à Richie. Qui a tendance à partir plus que de raison à la faute et être plus sur les freins que les autres. Il n’y a qu’à voir son chrono du Romandie pour s’en convaincre.

Partant à 14h27 et 14h38, le laps de temps est court avec le départ des derniers partants… seulement une heure. Mais Mikkel Bjerg et Brandon McNulty pourraient avoir un vent légèrement moins favorable avec de moins bonnes rafales. Ce qui est un désavantage lorsque le chrono est cousue-main pour G.
The man to beat : Geraint Thomas trouve un contre-la-montre à sa mesure. Véritable expert de l’effort individuel grâce à ses qualités de poursuiteur, le gallois n’était pas loin d’arracher la victoire sur le CLM de Fribourg. Dans la même seconde que Rémi Cavagna à l’intermédiaire (0:00:32), la victoire ne lui a échappé qu’à cause de la pluie qui l’a contraint à être prudent dans la descente afin de sécuriser son titre. Technique en descente, puissant sur le plat, rapide en montée, s’il est un coureur qui sait gérer les changements de braquets que ce parcours impose c’est bien G. De retour dans la forme de sa superbe en 2018, selon ses propres mots. Thomas ne doit pas être loin de la vérité sur le parcours du jour et enfin remporter un effort individuel qu’il n’a pu gagné depuis les championnats nationaux de cette même année. Avec les jambes de Pau où il était à la fois 2e à l’arrivée (14″ de Julian Alaphilippe) et à l’intermédiaire de la Côte d’Esquillot (6″ du maillot jaune).
Pour trouver le chemin de la gloire d’antan et remporter un second Tour de France, Geraint Thomas doit s’assurer de faire un très bon chrono afin de remporter une nouvelle fois le Critérium du Dauphiné et poursuivre cette forme qu’il bati au fil des courses d’une semaine.
L’objectif sera de garder un bon rythme et de rester le plus régulier possible, malgré les relances. Je m’attendais à être un peu rouillé sur ces premières étapes mais jusqu’ici, je vais vraiment bien, en fait.
geraint thomas dans le journal l’Equipe du jour

Qui dit CLM vallonné et technique, rappelle forcément Dylan Teuns vainqueur du chrono en Andalousie l’an passé. Mais on peut tout autant citer des coureurs comme Ion Izagirre ou Tim Wellens qui se illustraient par le passé dans de tel parcours. Mais évidemment, le nom que tout le monde aura en tête sera Ilan Van Wilder. 4e à Fribourg, à une poignée de secondes ou plutôt quelques dizièmes du podium, le belge de la DSM est celui vers qui tout le monde se tourne. Spécialiste dans les catégories jeunes (juniors et U23), le petit jeune de 21 ans trouve un terrain à sa mesure.
J’ai bien vu les exploits de mon coéquipier Jai Hindley. Il a franchi un cap. Je me dis que je dois pouvoir faire la même chose, tôt ou tard. Que ce soit dans deux ou cinq ans, l’important c’est que j’explose un jour. Je ne me fais pas de soucis. Je suis de la génération Remco Evenepoel, à savoir de l’année 2000. Et à part lui, qui d’autre a véritablement percé au plus haut niveau ? Personne
ilan van wilder – interview en 2020
Plein d’assurance, le belge ne demande qu’à confirmer et progresser au fil des courses. Un coureur sur lequel il faut absolument garder une oeil. Cependant, en terme de betting sa cote podium me semble un poil juste pour être prise.
vers des surprises ?
https://remymarty32.wixsite.com/martoscycling/post/crit%C3%A9rium-du-dauphin%C3%A9-%C3%A9tape-4-itt

Et s’il était des surprises que personne n’attend vraiment ? Alex Aranburu est de ceux-là. Martos dont le profil est suivable : https://twitter.com/martos1432?s=20 ne s’y trouve guère. Les sprinteurs polyvalents peuvent s’exprimer sur ce type de parcours et d’exercice qui reste suffisamment court pour ne pas les décourager et les encourager à faire à fond. Avec un profil plus accidenté demain, mais une opportunité encore pour les sprinteurs de son accabit. Le coureur de la Astana Premier Tech a un spot maillot jaune envisageable, sous condition de faire un bon contre-la-montre. Pas mauvais à Bilbao, en ayant pris la 9e place, il est fort à parier que si Aranburu le fait à fond, l’espagnol peut viser le Top 10.
Cependant, c’est sans doute vers son rival que mes yeux se tournent. Sonny Colbrelli possède seize secondes d’avance sur Aranburu et seulement deux sur Lukas Pöstlberger. L’italien est dans la forme de sa vie. Après deux deuxième place et une victoire d’étape, le contrat est rempli. Mais pas terminé pour autant. Ses yeux sont tournés vers l’étape du lendemain. Pourtant si l’on mentionne le contre-la-montre de Mijas à la Ruta del Sol, le meilleur sprinteur du Critérium du Dauphiné y avait pris la dixième place en finissant devant des spécialistes polyvalents comme Matej Mohoric et juste derrière (seulement une seconde) de Nelson Oliveira. Ce qui montre la mesure de l’implication dans ce chrono.

Dans la liste précédente, des mentionnées de coureurs au profil puncheur/rouleur. Les grimpeurs/rouleurs peuvent faire figurer. Enric Mas figure parmi la tête de liste. Perdant malheureux du général du Tour de la Communauté de Valence sur crevaison dans le dernier kilomètre. L’espagnol de la Movistar a montré mainte fois être un très bon rouleur. La polyvalence du circuit n’est donc pas sans lui aller comme un gant. A l’instar de beaucoup de coureurs avec l’année Covid, Mas est attendu pour retrouver sa superbe et s’exprimer comme il le fit à Zumarraga au Pays Basque ou sur la Vuelta à Torrelavega en 2018 ou même sur le Tour de France à Pau où il signa le septième temps dans la Côte d’Esquillot.
Venant en coleader d’un schéma traditionnel à trois têtes chez la Movistar, Mas doit faire le CLM à fond et potentiellement avoir un ascendant au sein de l’équipe. Pour développer un jeu plus tactique avec Miguel Angel Lopez dans les prochaines étapes.
PRONOSTICS

Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de prendre G. Thomas à l’opening PMU, il est boosté à 4 sur Unibet
