
170 kilomètres entre Foggia et Guardia Sanframondi pour un dénivelé positif total de 3006 mètres. Une étape profilé pour les échappées sur le papier. La question est de savoir quelle équipe à intérêt à contrôler la course ? Les Groupama-FDJ d’Attila Valter verrait d’un bon œil l’échappée se disputer la victoire d’étape pour laisser filer les secondes de bonification accordées aux trois premiers. Disposant d’une dizaine de secondes sur Remco Evenepoel et Egan Bernal, deux des grands favoris à la victoire finale. Le hongrois et son équipe se rêve de voir la vie en rose le plus longtemps possible. Avec un top 10 à moins d’une minute, attention danger. Si une majorité d’équipes de leaders n’a guère d’intérêt de porter le poids de la course en portant le Maglia Rosa dès maintenant. Et encore plus dans une journée avec une arrivée si peu difficile ne faisant que peu d’écarts. A vrai dire, seule la Astana s’est découverte pour Aleksandr Vlasov lors de l’étape de Sestola. Plus surprenant, c’est peut-être la Alpecin-Fenix qui pourrait revêtir le masque de bourreau des échappées. Louis Vervaeke s’est montré intéressé en interview par l’occasion rare dans une vie de porter un maillot de leader sur un Grand Tour. Et annoncé essayer de gratter ce rêve ce week-end. Seulement l’équipe Groupama-FDJ composée de grimpeurs est suffisamment forte pour filtrer dans les cols et montées et laisser le belge filer. Tout comme l’équipe de ce dernier est trop faible pour contrôler une telle étape. La UAE-émirates pourrait se mettre à la planche si Diego Ulissi qui trouve un final cousue-main pour lui n’est pas aux avant-postes. Quid de la Bora-Hansgrohe ? Peter Sagan est l’un des seuls candidats au maillot ciclamen capable de s’imposer sur une arrivée taillée pour puncheurs. Le débours de points semble déjà se creuser pour le slovaque sur Caleb Ewan. Mais on peut supputer que des coureurs comme l’australien, Tim Merlier et Elia Viviani abandonneront en cours de route. Le danger principal vient donc de Giacomo Nizzolo et Davide Cimolai qui sont à une portée de fusil.
La route s’élève progressivement à la sortie de Lucera.

Une route rectiligne…
C’est sans doute proche du sommet qu’un groupe assez conséquent devrait réussir à sortir…

… sur des routes toutes aussi larges…

… porté plus ou moins par le vent.
La route commence à s’élever à partir de Telese Terme sur 10.4 kilomètres à 3.8 %. Sans doute sur les portions plus planes à Castelvenere, les moins bons grimpeurs/puncheurs voudront s’extirper du groupe en anticipation de la montée finale. Répertorié sur trois kilomètres à près de 6.5%, la montée finale est un véritable exutoire pour les puncheurs.

Des gradients maximums à deux chiffres feront nécessairement une sélection.

Dans une ascension où les coureurs seront portés par le vent. Ce qui n’est pas sans encourager les offensives.

A 400 mètres, un dernier coup de cul à un peu plus de 13 %

250 mètres un dernier virage avant la ligne droite finale. Les 300 dernières mètres ne sont plus qu’à 4.4 %.

UN FINAL POUR VRAI PUNCHEUR ?
Nombre sont les candidats à l’échappée et trop d’équipes peuvent miser un surnombre dans l’échappée. La stratégie a employé est sans doute de se fixer sur une ou deux desdites équipes et de s’employer à chercher à qui profiterait ce final tant tactique que punchy.
Ineos Grenadiers : Gianni Moscon, Jhonatan Narvaez, Filippo Ganna et Salvatore Puccio apparaissent comme des candidats à l’échappée. Si le bon de sortie leur est accordé. Le premier est trop proche au GC pour se voir accordé la permission de sortir par la Groupama-FDJ. Les deux suivants ont fait partie du coup parti au départ de l’étape de Grotte du Frasassi. Mais c’est bel et bien l’equatorien qui a la meilleure polyvalence et pointe de vitesse. Un polyvalence que Salvatore Puccio a tout autant.
AG2R Citroën La Mondiale : Tony Gallopin en recherche d’un triplé sur les Grands Tours pourrait partir en quête de cette étape. Geoffrey Bouchard pourrait retenter le baroude après son raid épuisant il y a deux jours. Andrea Vendrame a sa pointe de vitesse qui parle pour lui en cas d’arrivée en petit comité pour la gagne et Clément Champoussin victime d’une carence en fer semble lui en recherche de confiance.
Alpecin Fenix : comme exposer précédemment Louis Vervaeke est en quête du maillot rose mais à seulement 25 secondes, l’échappée est compromise et Gianni Vermeersch a montré un intérêt prononcé pour d’autres étapes plus propres à ses qualités de cyclocrossman.
Androni Giocattoli – Sidermec : équipe à l’offensive, Natnael Tesfatsion est probablement le plus polyvalent de tous et déjà très alerte sur le départ de l’étape remportée par Gino Mäder.
Astana Premier Tech : Fabbio Felline, Gorka Izagirre et Luis Leon Sanchez ont l’expérience et la polyvalence pour briller aujourd’hui. Comme pour chaque grand leader seront-ils cantonnés au rôle de baby-sitter ? Probablement pas.
Bahraïn-Victorious : à l’offensive depuis l’abandon de Mikel Landa, les slovènes du groupe à savoir Matej Mohoric et Jan Tratnik sont sans doute les deux cartes de la journée.
Bardiani-CSF-Faizanè : à l’image de la Androni, la conti-italienne peut miser sur un Filippo Fiorelli en feu. Mais aussi sur l’offensif Giovanni Carboni, l’expérimenté Enrico Battaglin et le vétéran Giovanni Visconti
Bora Hansgrohe : impossible n’est pas Peto, le triple champion du monde pourrait partir en quête de points pour le maillot ciclamen. Mais si Felix Grosschartner a ses jambes du Tour des Alpes, l’allemand peut être redoutable sur ce type de finish, tout comme Matteo Fabbro.
Cofidis Solutions Crédits : Rémy Rochas et Victor Lafay sont sur la tête de liste de l’équipe mais attention à l’érythréen de l’équipe Natnael Behrane.
Deceuninck Quick Step : les gamins de Patrick Lefevere seront-ils autorisés à sortir ? Si tel est le cas Rémi Cavagna, Joao Almeida et Mikkel Honoré seraient ravis de tenter le coup.
EF Education First : en quête du rose, le remuant Alberto Bettiol pourrait se consoler avec une victoire d’étape. Dans un profil qui colle tout autant a Ruben Guerreiro.
Groupama-FDJ : malheureusement cantonné à protéger Attila Valter.
Intermarché Wanty Gobert : Simone Petilli en vue en Romandie pourrait être là tout comme Quinten Hermans qui semble la meilleure carte. Mais en tant que crossman ne reve-t-il pas de tenter demain l’arrivée en gravier ?
Israel Start Up Nation : n’est pas enfin l’heure de gloire de Patrick Bevin ?
Jumbo-Visma : des mots du DS aujourd’hui la carte repose sur Koen Bouwman. Réussira-t-il là où Carapaz l’avait crucifié en 2018 ?
Lotto Soudal : qui d’autres que Harm Vanhoucke et Kobe Goossens pour tripler la mise de l’équipe belge ?
Movistar : presque tous les noms peuvent y prétendre. Einer Rubio qui a tenté de partir il y a deux jours va-t-il enfin réussir à prendre la bonne ?
Bike Exchange : Nick Schultz probablement la meilleure option
DSM : à part Nicolas Roche qui peut réellement prétendre à la gagne ? Peut être Michael Storer.
Qhubeka Assos : l’abandon de Dominico Pozzovivo va changer les plans de l’équipe qui n’a pas vraiment les armes pour se battre aujourd’hui.
Trek Segafredo : Bauke Mollema en quête comme Gallopin mais après son long raid a trop chercher à gagner ne sommes nous pas condamner à l’échec ? Gianluca Brambilla est le parfait plan B.
UEA émirates : tous pour Diego Ulissi ?
PRONOSTICS
