
Seule épreuve chronométrée de la Volta a Catalunya avec au programme 18.5 kilomètres.
Le contre-la-montre commence en faux plat avec 600 mètres à 4.9 au bout de seulement 400 mètres.

Un faux-plat qui se passe tout en puissance.
Le passage le plus intéressant de la course et où les grimpeurs voudront limiter la casse sera sans nul doute la montée vers Foncuberta. Longue de 3.3 kilomètres à 3.5 %, elle s’apparente encore à une très longue faux-plat interminable.

Où la puissance sera de mise.

Vraiment sans grande difficulté pour les plus gros rouleurs qui pourront y développer toute leur puissance en restant gainés et aussi trouver des zones de replat dans des parties boisées.

Avant de retrouver des routes plus clémentes dans Melianta.

Le bref passage descendant en arrivant au Lac de Banyoles donner une impulsion supplémentaire se passant sur de longues routes larges. Pas vraiment de technique spécifique dans une portion qui aurait pu sembler l’être.
Avant d’aborder le tour du lac où si le relief ne pose aucun problème, ce sont les nombreux virages qui jugeront de la technicité du segment.

Sur des routes pas toujours très larges, bien que globalement les premiers semblent se passer plutôt bien sur les prolongateurs.

Il conviendra juste d’être précis dans ses trajectoires dans certains « S ».
En fin de parcours, un coupe-patte de 500 mètres à près de 6 % dont les pentes maximales atteignent 13.6 %.

Avec un virage en angle droit, le segment peut être une perte de temps pour celui qui se sera mis dans le rouge.

Un véritable kick où il faut avoir du tonus.

Vient la conclusion sur une large partie descendante.

Avec quelques virages à négocier.

Mais toujours sur un terrain favorable aux rouleurs.

Aucune différence notable entre le premier partant : Jan Bakelants à 13h41

Et Andreas Kron à 16h35 où globalement tous les coureurs auront les mêmes conditions météologiques. Pas de pluie et un vent ne s’intensifiant que trop légèrement pour être considéré comme un élément d’influence.
REMI CAVAGNA, GRAND FAVORI ?
Si on juge le contre-la-montre de Paris-Nice à Gien perdu pour 8 dizièmes, le champion de France de la discipline s’aligne en grand favori. Il est vrai qu’après les déclarations d’avant-saison de Julian Alaphilippe sur la forme du TGV de Clermont, il ne fait plus de doutes que le rouleur de la Deceuninck Quick Step est en grande forme. Sa tentative d’évasion lors de l’étape de Chiroubles couronnée de malchance l’aura démontré.
Si l’on pouvait craindre que la présupposée chute hier avec Rui Costa et Pieter Serry ne pose quelques soucis à Rémi Cavagna, il n’en est rien. Le français ayant eu un problème mécanique au même moment. C’est donc un Cavagna en forme et conquérant qu’il faudra aller chercher. Et si la SNCF a l’habitude d’être en retard, le TGV a tout préparé pour être à l’heure. En témoigne, son activité Strava d’y il a deux jours :
https://www.strava.com/activities/4983982218#2808691018940991478
Où il aura repéré avec minutie le parcours du jour trois fois.
Et si l’on parle à la fois du repérage du chrono du jour et de Paris-Nice. Il convient de parler du 4e dudit CLM : Brandon McNulty. Parmi les favoris, l’américain s’aligne comme le meilleur dans l’exercice de l’effort individuel. Ayant effectué le 18 mars dernier, une sortie en faisant deux tours minutieusement :
https://www.strava.com/activities/4967535891#2807638213673016372
Le leader des UAE Team Emirates ne laisse rien au hasard. Sa troisième place à sur le ITT de Valdobbiadene derrière les deux monstres de la Ineos Grenadiers ne sont pas sans témoigner des qualités déjà connu de McNulty dans les rangs amateurs.
Evidemment Rohan Dennis est au regard de son palmarès, le plus grand danger pour le frenchy. Devant l’américain à Valdobbiadene, l’australien semble retrouver au fur et à mesure des contre-la-montre de sa superbe. Le contre-la-montre de Gien était une déception avec seulement une 6e place mais il n’aura été qu’à sept petites secondes du podium. Ce qui en fait nécessairement un candidat redoutable.
Cela étant si Cavagna s’avère redoutable, la Deceuninck Quick Step affiche une startlist où nombre peuvent prétendre au moins à un podium sur l’étape du jour.

C’est le cas de Josef Černý, véritable bête à rouler qui enchaine les assessits sur les épreuves chronométrées. Il n’y a qu’à voir les trois chronos du Giro pour s’en convaindre.

Mais il faudra faire face à une concurrence interne sauvage avec notamment João Almeida qui doit gagner du temps sur ses adversaires au classement général où le portugais s’aligne comme un coureur en forme et surtout un rouleur hors pair.
Chad Haga fait partie des coureurs qui auront le KOM mensuel sur le segment du kick de fin. L’américain a donc repéré le parcours (2 fois) il y a quelques jours. Un objectif en soimais une interrogation demeure après une année 2020 en deça des espérances placées sur le coureur de la Team DSM qui aura été vainqueur du chrono de fermeture sur le Giro d’Italia 2019.
Spécialiste et homme du classement général se confronte. De grandes attentes sont placés parmi ces derniers notamment sur Geraint Thomas, Steven Kruisjwijk, Hugh Carthy, Richie Porte, Enric Mas qui auront livré des aptitudes certaines dans l’effort individuel. Mais avant cela, il leur faudra se défaire de rouleurs comme Joey Rosskopf, Thomas de Gendt, Stefan de Bod, Jonanthan Castroviejo, Marc Hirschi, Luis Leon Sanchez (qui pourrait revêtir le maillot de leaders si il figure sur le très haut du panier), etc.
PRONOSTICS
Brandon McNulty podium : 2.05 – 1 % (Unibet)
Brandon McNulty vainqueur : 7 – 0.25 % (Winamax)
Josef Černý podium : 3.9 – 0.25 % (Unibet)