Milan San Remo 2021 Preview

 

Plan Milan Sanremo 2021 – ©️ RCS MediaGroup S.p.A
 
Premier des cinq Monuments de la saison, situé juste avant le week-end du passage à l’heure d’été, la « Primavera » sonne le glas de la « belle saison ». Traduisible par « Printemps », la classique printanière se déroule traditionnellement au début de la deuxième quinzaine de mars.

Profil Milan Sanremo 2021 – ©️ RCS MediaGroup S.p.A

 
Avec ses 299 kilomètres à parcourir de la capitale lombarde à la pointe de la Ligurie au porte de la frontière transalpine, la Classicissima est la course la plus longue de l’année, avec un dénivelé positif de 2020 mètres.

Si l’édition 2020 avait été marquée par un final remodelé avec le Colle di Nava en difficulté usante à 70 bornes de l’arrivée. Les Capi Mele, Cervo et Berta signeront leur retour pour cette 112e édition au 2020 mètres de dénivelé positif.

Le mythique final avec l’enchaînement Cipressa – Poggio reste une nouvelle fois inéluctable. Que le Covid-19 n’aura pas réussi à déboulonner, le Conseil de sécurité de la Préfecture de San Remo ayant pris les mesures adéquates (interdiction du public, fermeture des commerces sur la Via Roma, et cetera) afin de ne pas excentrer le final du centre ville comme la municipalité le désirait lors des négociations avec les organisateurs.

La Cipressa, un incontournable depuis 1982

Située à 21.5 kilomètres de l’arrivée, la montée n’a rien de terrifiant sur le papier. D’ordinaire 5.7 kilomètres à 4 % ne cause guère problème mais avec plus de 6 heures de course, les jambes lourdes et les gradients de la Cipressa nuissent aux hommes les moins frais sur les très longues distances. Seulement, il est un problème de taille : les 12.4 kilomètres de vallée qui séparent son sommet du Poggio. C’est pourquoi les attaques y sont devenues rares. Des grimpeurs se sont aventurés à y lancer des offensives comme Marco Pantani en 99 ou Vincenzo Nibali en 2014. Mais il faut néanmoins remonter à 1996 et l’attaque de Gabriele Colombo, bien inspiré comme Gianni Bugno six ans plus tôt, pour retrouver une attaque victorieuse dans celle-ci.

Le Poggio, un juge de paix depuis 1960

Le Monument est considéré comme la classique des sprinteurs, des grands noms du sprints comme Rick Zabel (gardien de quatre victoires), Mario Cipollini (2002), Mark Cavendish (2009), et consorts s’y étant imposés. Mais il est toutefois à noter que les groupes à l’arrivée y sont fortement réduits : 21 coureurs en moyenne sur les 20 dernières éditions. Là où dans les années 80 et 90, les échappées au long court et les attaques dans le Poggio avaient tendance à être victorieuses devant le retour d’un peloton ne se partageant que les miettes. Le pied est une bataille de tous les instants dans le placement des différentes formations et il n’est pas rare d’y voir des chutes comme celle de Mark Cavendish en 2018.

Technique et rapide, la descente du Poggio est le dernier endroit où les plus téméraires peuvent tenter de creuser un écart suffisant…

… pour entamer les 2.29 kilomètres de Boulevard menant à la via Roma. Cependant, très peu ose ce pari risqué comme Sean Kelly le fît en 1992 ou plus récemment Nibali en 2018.

La tendance des 10 dernières années semble à une rarefaction des sprinteurs purs se disputant la victoire sur la Via Roma.

UNE MODIFICATION DU FINAL QUI A CHANGÉ LA DONNE

Le raccourcissement de la distance à parcourir entre le pied de la descente du Poggio et la ligne d’arrivée depuis 2015 n’y est sans doute pas étranger. Bien que ce ne soit que 480 mètres plus courts, l’avance prise au sommet du Poggio au tournant de la cabine téléphonique n’est que très rarement conséquent et ne reste pas pour autant irrémédiable.

année vainqueur de milan san remo place aux Strade bianche Nombre de victoires avant MSR
2015 John Degenkolb DNS 1
2016 Arnaud Demare DNS 3
2017 Michał Kwiatkowski 1er 1
2018 Vincenzo Nibali DNF 0
2019 Julian Alaphilippe 1er 6
2020 Wout van Aert 1er 1

Les puncheurs ont donc une belle carte à jouer contre l’organisation d’une chasse sur cette partie finale. Milan San Remo sacre souvent un homme en forme, un coureur déjà en vue au cours de la reprise de la saison cyclisme.

Année coureur(s) devant ecart sur le peloton au sommet du Poggio Ecart sur le peloton au pied du poggio Coureur(s) devant Ecart dans les 700 derniers metres
2015 G.Thomas, van Avermaet 2″ / / /
2016 Kwiatkowski 2″ 5″ Boassen Hagen, Van Avermaet 1″
2017 Sagan, Alaphilippe, Kwiatkowski 11″ 17″ Sagan, Alaphilippe, Kwiatkowski Pas d’images
2018 Nibali 11″ 8″ Nibali 5″
2019 Naesen, Sagan, Alaphilippe, Valverde, van Aert, Trentin, Kwiatkowski, Dumoulin 13″ 24″ Oss, Clarke, Mohoric, Naesen, Sagan, Alaphilippe, van Aert, Valverde, Trentin, Kwiatkowski, Dumoulin, Matthews, Nibali Pas d’images
2020 Alaphilippe 4″ 6″ Van Aert, Alaphilippe 5″

ALAPHILIPPE, L’ÉLÉMENT PERTUBATEUR

Si les sprinteurs peuvent voir avec réjouissance le retour aux équipes (25) de sept coureurs, abandonné l’an passé pour un format de six aux fins d’inviter deux équipes supplémentaires (27). La majorité des équipes ont une composition résolue tournée vers des sprinteurs au profil puncheur et des puncheurs confirmés. Par élimination des années 2015 et 2016 où ni John Degenkolb, ni même Arnaud Demare n’ont participé aux Strade Bianche, le vainqueur de ladite course en Toscane s’est imposé par trois occasions sur les quatre dernières éditions. Trois éditions qui auront eu pour point commun : un Poggio dynamité par les attaques de Julian Alaphilippe. Seule l’édition de 2018 où le vent de face soufflait dans l’ascension et sur la Via Roma n’a vu aucune tentative d’attaques du français de la Deceuninck Quick Step ; que l’on aura vu uniquement sur la ligne droite finale pour emmener le sprint d’Elia Viviani.

POINT METEOROLOGIQUE

Si la chaleur estivale laisse place au redoux printanier pour cette nouvelle édition de Milan San Remo. La Primavera va connaître des conditions qu’elle ne connaît que peu. De mémoire, il faut remonter à l’édition 2014 pour connaître des prévisions aussi venteuse. Le départ de Milan se fera sous des vents de 10 km/h qui ne feront que s’amplifier au fur et à mesure de la journée en descendant vers San Remo. Une fois au Port de Savona (110 kilomètres de l’arrivée) en atteignant la côte, le vent est estimé entre 15 et 22 km/h pour atteindre les 30 km/h dans les Capi alternant vent de trois quarts dos et vent de dos.

 

Direction du vent dans le final de Milan San Remo, le samedi 20 mars 2021 ©️ 2021 Ben Norbury

La montée du Poggio dans sa première partie avec un vent de face pour atteindre des vent trois quarts face dans les parties les plus pentues où le champion du monde aime à y placer ses démarrages. Pour finir par un vent favorable dans la descente et les deux derniers kilomètres de boulevards.

UN TRIUMVIRAT INATTAQUABLE ?

Si l’on parle de victoire de Milan San Remo, il est presque impossible de voir au-delà du trio : Mathieu van der Poel, Wout van Aert et Julian Alaphilippe.
Bien que Milan San Remo souffre d’une réputation d’une « loterie » en s’offrant à un sprint parfois hasardeux avec les victoires pas toujours attendus (bien que prévisibles dans une moindre mesure) de John Degenkolb, Arnaud Demare récemment mais surtout de Gerald Ciolek ou Matthews Goss.

Non et non, Milan-San Remo n’est pas une loterie.  Je pense qu’il est impossible de gagner sept fois le gros lot avec le même ticket gagnant.

Eddie Merckx – sept fois laurÉat de milan san remo

Le « Big Three », ce « Rainbow Gang » à qui rien ne résiste arrive en grand favori. Représentant une probabilité de victoire implicite de 63 % (Mathieu van der Poel [3.75] à 26,66 % / Wout van Aert [4.5] à 22,22 % / Julian Alaphilippe [7.5] à 13,33) si on se fit aux cotes des bookmakers. Gardien à eux trois de cinq des sept étapes du Tirreno Adriatico, le trio infernal rythme le début de saison. Attendus sur les Strade Bianche, les inséparables ont répondu présents et Mathieu van der Poel est sorti vainqueur de ce combat sur les chemins blancs de Sienne. En vue depuis la première étape du Tour de la Provence, Julian Alaphilippe ne cesse de monter en pression. Quant à Wout van Aert, le belge s’affirme de plus en plus comme un futur leader au sein de la Jumbo Visma sur les courses par étape après une deuxième place plus que convaincante derrière Tadej Pogacar.

Mathieu van der Poel est de cette triade tyrannique le nom qui se dégage presque naturellement. Sa victoire autoritaire sur la montée finale de Santa Caterina est une véritable démonstration de force.

1362 watts au maximum qui ont littéralement collé au bitume Julian Alaphilippe sur « le territoire » du frenchy pour qui les finaux pentus n’ont aucun secret. Mathieu van der Poel a cette grande force de pouvoir régler un groupe au sprint comme de partir dans le Poggio par son punch que seul le champion du monde peut égaler. Mais en réalité, tout le monde attend MVDP dans une « attaque suicide » dans la Cipressa. S’il est un coureur dans le peloton qui peut tenter ce pari risqué, c’est bien le champion des Pays-Bas, qui est reconnu pour sa fougue et sa façon de dynamiter les courses de loin. Obligeant les équipes à s’adapter tactiquement par sa seule présence. Le vent favorable dans la Cipressa pourrait être une aubaine, faisant le jeu d’une élimination d’une partie des sprinteurs.

Ses interviews récentes ne sont pas sans préparer le terrain à l’ « Opération Cipressa« . Mais les attaques ne peuvent-elles pas avoir lieu dans les Capi ?

Le Capo Mele est dans doute à éliminer. Bien que le sommet ne soit qu’à 51.5 kilomètres de la ligne d’arrivée, le Capo est trop roulant.

Le Capi Mimosa Cervo est tout aussi court que le Mele. Bien que peu de visuel s’offre dès la petite dizaine de secondes de prise, la descente peu technique et les quatre kilomètres de replat offre une possibilité de regroupement.

Le Capi Berta est très probablement le plus intéressant des trois. 1.8 kilomètres à 6.9 % peuvent faire suffisamment de dégâts au plus fort de la pente (9.9 %). La descente qui s’en suit et rapide et n’offre que peu de visuel en arrivant en périphérie d’Imperia. Un endroit idéal pour commencer à durcir la course et faire sauter au moins une première fois les sprinteurs. Dès lors, il y aura urgence pour les hommes les plus rapides de récupérer sur les 10 kilomètres séparant Imperia de San Lorenzo al Mare où la montée de la Cipressa aura lieu.

La fougue de Mathieu van der Poel est à la fois sa force mais aussi sa grande faiblesse où le néerlandais pourrait se retrouver vite isolé dans une course durcie par lui-même dans la Cipressa. Une faille qui pourrait être exploitée par les différentes équipes pour le fatiguer. Si Mathieu van der Poel est emmené jusqu’au Poggio, il devrait être compliqué de se débarasser de lui. Certes, son placement a laissé à désirer à Chiusdino, lui coûtant la victoire. Mais il convient de se remémorer le travail des Alpecin-Fénix en 2020 au pied du Poggio. Placant parfaitement Mathieu van der Poel en tête du peloton. Après ses victoires à Gualdo Tadino et Castelfidardo à la manière, MVDP est l’homme à abattre.

Qui d’autres que Julian Alaphilippe pour tuer les ambitions affichée du petit-fils de Poulidor ? Le français en cas d’attaque dans le Poggio est le plus à même de suivre le fils d’Adrie. Le grand problème d’Alaf réside dans le fait que sa pointe de vitesse au sprint est inférieure. Bien que ce dernier est rivalisé avec Kwiatkowski et Sagan en 2017, réglé un groupe de dix coureurs en 2019 avec Oliver Naesen, Matteo Trentin, Simon Clarke, Wout van Aert tous réputés pour leur pointe de vitesse. L’an passé, le champion du monde n’était pas loin de rivaliser avec Wout van Aert. Il est vrai qu’après 6 heures et demi de course, chaque sprint est spécial et se joue à la fraîcheur. Mais sa victoire à Chiusdino est à relativiser. Puisque MVDP était bel et bien le plus rapide mais par une erreur grossière de placement, ce dernier avait loupé la victoire de peu. La Flèche Brabançonne pourrait être un signal supplémentaire en direction d’une opposition pas tant déséquilibrée au sprint. Mais encore une fois, l’erreur vient essentiellement de Mathieu van der Poel qui non content de déboiter trop tard, se voyait fermer la porte entre Alaphilippe et Benoit Cosnefroy. La montée de Santa Caterina aura démontré que MVDP est non moins aussi explosif voire plus explosif que le champion en la matière. Peut-être que le français de la Deceuninck Quick Step pourrait exploiter la descente pour distancer le vainqueur des Strade Bianche. Mais si peu de référence en matière de descente du néerlandais, il n’est pas sans rappel que le champion de cyclo-cross est le coureur le plus technique des sous-bois. Ce qui devrait techniquement en faire un coureur difficile à lâcher dans une descente. Le scénario vu l’an passé avec Wout van Aert comblant l’écart sur Alaphilippe dans la descente pourrait se reproduire. Quid de la coopération ? Rarement, les deux coureurs ne se sont regardés dans le blanc des yeux pour passer des relais. Dans un final où il ne faut pas se regarder, il est plus probable de voir le français s’assoier dans la roue du leader de la Alpecin-Fénix en vue du sprint dans les derniers mètres de la Via Roma.

Un problème de coopération qui est à écarter si Wout van Aert est présent lui aussi. Certes, le leader de la Jumbo-Visma est le moins puncheur des trois mais sa puissance compense largement. Véritablement en forme en étant présent sur tous les étapes du Tirreno Adriatico, le belge aura réglé un sprint massif dès l’ouverture de la course par étape d’une semaine. Avant de conclure par une victoire sur le contre-la-montre de fermeture à San Benedetto del Tronto devant Stefan Küng et Filippo Ganna. Deux spécialistes qui s’était « reposé » en vue du contre-la-montre contrairement à WVA qui n’a jamais été à l’économie. Un indicateur d’une forme déjà au top à la sortie de la saison de cyclo-cross. Vainqueur en titre de Milan San Remo, le champion de belge de contre-la-montre aime à exacerber sa rivalité avec Mathieu van der Poel. Ce qui a conduit le duo à dominer le Tour des Flandres 2020 et conclure l’opposition éternelle par un sprint remporté par ce dernier. Techniquement dans les sous-bois, les arrivées au sprint entre les deux ont été à la faveur du belge plus puissant que son rival néerlandais. Un sprint du Tour des Flandres probablement tronqué par une sorte de départ-arreté façon pistard à 200 mètres de la ligne d’arrivée. Un sprint lancé sans surprendre le néerlandais qui avait pourtant le désavantage de la position. Si sprint il doit y avoir entre les deux bêtes à rouler, WVA a sûrement l’avantage.

DES SPRINTEURS QUI ATTENDENT LEUR HEURE

Si le collectif des Alpecin-Fénix et de la Jumbo-Visma est construit autour d’un leadership unique. La Deceuninck Quick Step arrive comme chaque année avec plusieurs cordes à son arc. Et si Alaphilippe n’a pas réussi à s’extirper dans le Poggio, en cas de présence de Sam Bennett. Le français devrait emmener le sprint de l’irlandais. Le problème du détenteur de quatre victoires cette saison réside dans sa durabilité parfois mise à mal. L’an passé sur les pentes du Poggio, SammyBe a souvent été décroché et à la lutte pour rester au sein du peloton avant de totalement imploser. Une course rythmée vers la Cipressa pourrait l’éliminer. Certes, son échappée lors de l’étape de la Colmiane était encourageant mais son élimination du groupe de tête dans le sprint de Levens tend à faire douter sur sa capacité à être dans le groupe de sprinteurs survivants.
Davide Ballerini devait tout naturellement un Plan C que la DQS a su exploiter parfaitement lors de l’Omloop Het Nieuwsblad. Double vainqueur au Tour de la Provence notamment à l’étape de Manosque sur une arrivée pour puncheurs, l’italien se replace comme une arme essentielle de l’équipe de Patrick Lefevere sur les classiques. Devenir le 52e italien a remporter le Monument national de mars, sûrement dans un coin de la tête de Ballero. Le vent défavorable dans le Poggio pourrait permettre le premier sprint réduit depuis 2016. Dès lors, Davide est en pôle position si Sam n’est pas présent. Quoi qu’il en advienne, ce sera un coureur protégé dans le Poggio, Kasper Asgreen, Zdenek Stybar et Yves Lampaert ayant pour rôle de placer Julian Alaphilippe en tête et d’imprimer le tempo dans le Poggio.

Face à l’armada des bleus et blancs, Caleb Ewan est, sans doute après sa deuxième place derrière Nibali en 2018, le grand favori. Un Poggio avant un vent défavorable n’est pas sans le favoriser. Mais son Tirreno Adriatico a été en deça des attentes. Sans doute remis de ses problèmes de ventre rencontrés dans sa semaine sur le bord de l’Adriatique, une course rythmée à 20 kilomètres de l’arrivée n’est pas à son avantage. D’autant que l’équipe ne le protègera pas coûte que coûte ayant John Degenkolb en plan B, Tim Wellens et Philippe Gilbert.

Le plus grand danger parmi les sprinteurs semblent venir de deux hommes très en vue la semaine dernière. D’abord, Christophe Laporte mais le français souffre de la présence d’Elia Viviani. Si sprint, il doit y avoir avec les deux coureurs. Alors le français se mura en poisson pilote. Cependant, tout porte à croire que le coureur de la Cofidis Solutions Crédits est plus durable que son coéquipier italien dans une course dynamitée. Le seul problème de Laporte est sa pointe de vitesse. Rapide mais pas assez pour aller chercher la gagne dans un groupe réduit où on peut envisager que des hommes plus rapides seront présents. Ensuite, Michal Matthews qui n’aura jamais été loin de remporter le Monument. En premier lieu en 2015 mais principalement en second lieu, l’an passé réglant un peloton en chasse des deux fuyards. Alors que l’autralien de la BikeExchange avait frotté le mur dans la descente du Poggio. Ne s’épargnant pas une blessure à la main. Son placement est sa force, après avoir montré une forme éblouissante dès la rentrée sur les routes de Paris-Nice notamment dans les pentes de Chiroubles en attaquant derrière Primoz Roglic.

DES ÉLÉMENTS PERTUBATEURS EN PAGAILLE

Nombre sont les coureurs à mettre à l’honneur. Simon Clarke en forme qui aime ce Monument. Michal Gogl en vue depuis le début de saison. Greg van Avermaet qui a toujours suivi les mouvements dans le Poggio. Celui de Geraint Thomas en 2015, celui d’Alaphilipe, Kwiato et Sagan en 2017, et cetera mais le belge a toujours manqué d’explosivité pour accrocher les roues des premiers sortants et s’extirpant. Matej Mohoric qui pourrait profiter de ses qualités de descendeur pour recoller comme en 2019 ou sur Liège-Bastogne-Liège de l’an passé. Mais le slovène est réduit à tenter le kilomètre à la Cancellara en échouant très… Trop souvent. Maximilian Schachmann qui pourrait naviguer sous les radars malgré sa victoire au classement général de Paris-Nice. Kevin Geniets qui aura été le coureur a accompagné Julian Alaphilippe et Wout van Aert dans le secteur de Sante Marie au moment où le peloton implosé. Le luxembourgeois manquera de vitesse au sprint. Les Ineos Grenadiers viennent avec une armada solide encore une fois. Tom Pidcock decouvrira son premier Monument. Sa pointe de vitesse n’est pas mauvais mais est-elle suffisant ? Son jeune âge est-il un handicap ? Certainement que non, la nouvelle génération étant préparée de façon optimale pour briller très tôt au plus haut niveau.

L’équipe qui pourrait dynamiter les choses pourrait être l’équipe Trek-Segafredo. Vincenzo Nibali a toujours su se réinventer sur cette course. Attaquant tant dans la descente du Poggio que dans la Cipressa. L’an passé, c’est Giulo Ciccone qui avait porté en premier l’estocade dans le pied du Poggio. Déjà en vue sur le début de saison, Quinn Simmons a été malheureux sur les Strade Bianche. Victime d’abord d’une crevaison avant de chuter sans conséquence. Agé de seulement 19 ans, l’américain n’est qu’à sa deuxième année espoirs. Sa deuxième année chez les pros. Un véritable talent brute qui pourrait profiter du vent défavorable pour une attaque à la façon du Requin de Messine, en profitant d’une sous-estimation. Un passé glorieux du leader de la Trek qui inspire le jeunot.

Enfin comment ne pas conclure par le rêve probablement impossible de Philippe Gilbert. Un fantasme avoué de décrocher le dernier Monument qui manque à son palmarès. Un #Strive4Five du coeur que je m’éverturais à tenter personnellement à 40. Sans grande conviction, que par pur sportisme. Parce qu’une course à l’usure peut lui convenir. Mais ni le plus rapide, ni aussi explosif qu’antant, l’ancien champion du monde est contraint à la victoire en solitaire. Beaucoup aimerait le voir réaliser son rêve mais peu lui offriront sur un plateau d’argent. La légende est à ses portes mais la légende n’est-elle pas déjà battu même sans une Primavera à son palmarès déjà fortement garni ?

PRONOSTICS

Wout van Aert ou Mathieu van der Poel : 2.05 – 1.5% (Unibet)

Mathieu van der Poel vainqueur : 3,75 – 0.5 % (Unibet)

Davide Ballerini podium : 5.6 – 0.25 % (Winamax)

Quinn Simmons podium : 50 – 0.25 % (Winamax)

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