Après une étape de mur à Castelfidardo promise à l’offensive, qui aura donné naissance avec un temps pluvieux et frigorifique une étape spectaculaire qui restera dans les mémoires avec une fringale de Mathieu van der Poel rappelant le mondial d’Harrogate qui aura résisté tant bien que mal au retour de peu du jeune ogre slovène. Le classement général semble désormais joué d’avance. Tadej Pogacar promis à être détenteur du trident de la victoire. Bien que 10 secondes de bonifications soient allouées au vainqueur de l’étape, si Wout van Aert venait à gagner l’étape. Il est hautement improbable que le Tirreno lui revienne à la suite du contre-la-montre de San Benedetto del Tronto. Puisque pour rattraper 1’05 » sur le slovène, le belge devrait rouler plus de 4.750 km/h de moyenne sur un temps estimé à 11’15 ».

169 kilomètres seront à parcourir entre Castelraimondo et Lido Di Carlo pour un dénivelé positif total de 1 621 mètres. Une étape qui dont le parcours sera composé d’une première partie en ligne puis d’une grande boucle de 30.4 kilomètres avant de conclure par quatre tours de 11.2 kilomètres.
LE SPRINT EST-IL ÉVITABLE ?
Après une journée difficile, en fin de semaine, les chances des échappées sont multipliées. Cependant, la dernière étape étant un contre-la-montre très probablement remporté par Filippo Ganna. De nombreuses équipes vont être intéressées par l’étape. Les équipes de sprinteurs seront nécessairement intéressées par un emballage final. Le plateau de sprinteurs pas le plus relevé en World Tour avec l’abandon notamment de Caleb Ewan qui ouvre un peu plus les possibilités de victoire sur ce type de final qu’il conviendra de développer. La Deceuninck Quick Step pour ses sprinteurs dont il faudra nécessairement dégager un nom entre Alvaro Hodeg et Davide Ballerini arrive en tête de liste avec la Jumbo-Visma de Wout van Aert, vainqueur du sprint massif de l’étape de Lido di Camaiore. La Cofidis Solutions Crédits d’Elia Viviani dont le train était totalement invisible et dépassé lors de ladite étape remportée par le belge des Killer Wasps devrait fournir de la main d’œuvre dans une chasse. Que tout autant la Alpecin-Fenix de Tim Merlier que les UAE Team Emirates de Fernando Gaviria peuvent contribuer à la tâche. La tâche s’annonce ardue pour l’échappée matinale de résister au retour du peloton et de faire la nique aux hommes les plus rapides du peloton.
VERS UNE LATE ATTACK VICTORIEUSE ?
Le circuit final sera composé d’une unique difficulté. 1.9 kilomètres à 4.1 % rien de vraiment insurmontable pour les sprinteurs.

D’autant que le vent de face de 18 km/h dans cette dernière n’y favorisera ni les mouvements, ni même un drop de certains. C’est sans doute vers le final qu’il faut se pencher.

A 4 kilomètres, le jeu de placement devrait commencer à jouer un rôle au sein du peloton avec un premier rétrécissement avant de virer à gauche.

Où le déplacement n’aura guère le temps de s’opérer sur une route qui retrouvera rapidement une voie unique.

Techniquement avec une succession de virage peu large…

Une véritable possibilité de mouvements s’opère.

Mais une fois, ce virage passé à 3.5 kilomètres de l’arrivée. L’opération s’annonce suicidaire.

Les trop nombreuses lignes droites plus larges favorisent un groupe de chance où les trains pourront l’occasion de se positionner.

Le peu de virage semble se passer rapidement.

D’autant plus si les aménagements urbains sont amovibles.

2.75 kilomètres pour voir batailler et garder une position en tête du peloton.

Un panorama qui donne un véritable visuel en dehors comme en ville. Qui ne donne guère de chance à une opération suicide. Quand bien même le vent sera favorable.

Le véritable enjeu du sprint se situe à 500 mètres avec un premier virage qu’il faut aborder dans les premiers de cordée.

Avant d’aborder consécutivement un dernier virage à 400 mètres.

Et une dernière ligne droite pour un sprint où train comme positionnement seront primordiaux.
UN SPRINT POUR QUELS SPRINTEURS ?
Après son succès sur la première étape, Wout van Aert apparaît comme le favori de l’étape. Il est vrai que le leader de la Jumbo-Visma est un homme à tout faire et s’avère véritablement rapide sur ce type de finish. Mais ne sera-t-il pas émousser des efforts des deux dernières étapes quand les autres sprinteurs auront passés des journées plus sur la retenue ? Rien n’est moins sûr. Une victoire ne lui apporterait que satisfaction. A une poignée de jour de Milan San Remo, il serait opportun pour le belge d’éviter les efforts superflus pour récupérer un maximum. Face à lui, Tim Merlier est probablement l’homme le plus rapide du peloton. Mais le belge de la Alpecin-Fenix a un défaut et de taille. Son placement qui laisse souvent à désirer et pourrait l’éliminer d’une victoire.
Le train de la Deceuninck Quick Step vu en action sur l’étape de Gualdo Tadino est le meilleur sur le papier. L’incertitude sur le nom du sprinteur emmené demeure. La forme dirait Davide Ballerini, le profil parle pour Alvaro Hodeg qui était d’ailleurs emmené par le premier nommé. Mais le colombien bloqué à 300 mètres de la ligne n’a pu s’exprimer. L’équipe affiche les meilleures armes et aura de quoi virer en tête assurant une position optimale pour son sprinteurs. Mais si la course est durcie, certains sprinteurs le voudront sûrement. La carte Ballerini devrait s’imposer en cas de défaillance d’Hodeg.
Décevant sur la première étape, Elia Viviani doit rectifier le tir. La forme de l’UAE Tour et la confiance sont là, le train de la Cofidis est sans doute le deux meilleurs étant totalement dédié à son sprinteur.
PRONOSTICS
Alvaro Hodeg ou Davide Ballerini podium : 1.9 – 1.5 % (Betclic)
Alvaro Hodeg ou Davide Ballerini vainqueur : 4.5 – 0.5 % (Betclic)
Elia Viviani podium : 5 – 0.5 % (Unibet)