Tour de France 2021 Preview Long Terme

Cet article est fait en collaboration avec Gilles de l’équipe RedSportsBe dont vous pouvez consulter la vidéo (parsemée d’une pointe d’humour belge) en passant par ce lien (bon visionnage) :

Description du Tour de France 2021

SEMAINE 1

Étape 1 : Brest – Landerneau (187 km)

Une étape d’ouverture où les puncheurs devrait rêver se parer de jaune.

Une occasion en or dans une arrivée inédite au sommet de la cote de fosse aux loups (3 kilomètres à 5,7%). Une difficulté finale que le peloton professionnel et les suiveurs pourront découvrir à l’occasion du Tro Bro Léon 2021, le 16 mai.

Étape 2 : Perros Guirec – Mûr de Bretagne (183 km)

Bis repetita à Mûr de Bretagne le lendemain ? Les bonifications auront-elles une influence au premier passage sur la ligne d’arrivée ? Situées à 15 kilomètres de l’arrivée, tout est permis si une équipe désire y jouer le jaune… Au risque de laisser du jus pour le punch final ? La question demeure en suspens. Rappelons qu’en 2018, le peloton était groupé au premier passage sur la ligne. Bien que les bonifications étaient un peu plus loin, Geraint Thomas en avait profité pour prendre 2 secondes.

Un maximum de 14%, le Mûr de Bretagne est l’arrivée qui fait rêver les Benoît Cosnefroy et David Gaudu. Contrairement aux éditions 2015 et 2018, le premier passage au pied du Mûr s’abordera par la rue de la Résistance et non par la route de Quenecan. Tout comme la montée finale se fera par la N164 et non la Route de la Vallée. Des modifications ayant pour but de couper l’élan du peloton et d’aborder la montée à l’arrêt.

Étape 3 : Lorient – Pontivy (182.5 km)

Première occasion pour les sprinteurs, que les équipes des hommes les plus rapides ne devraient pas laisser filer.

Une succession de deux ronds-points après la flamme rouge, dont un dernier à 700 mètres pour déboucher sur la dernière ligne droite finale Rue Nationale.

Étape 4 : Redon – Fougères (151.5 km)

Dans un Tour marqué par les doublettes, le lendemain d’un sprint massif ne peut offrir qu’une nouvelle chance pour le plateau des sprinteurs.

Attention cependant, tous les départs de Grands Tours sont marqués par une certaine nervosité. Les zones à découvert à la sortie de Vitré devraient rajouter une tension au sein du peloton. Si le vent souffle, gare aux bordures.

Étape 5 : Chargé – Laval (26.5 km)

Premier des deux contre-la-montre individuels de la 108e édition, une première hiérarchie entre leaders devrait se dessiner, avec en tête les meilleurs rouleurs de ces derniers.

Aucune surprise possible, avec 294 mètres de dénivelé positif (soit 0.1%), le tracé de cet effort individuel sacrera obligatoirement un spécialiste.

Étape 6 : Tours – Châteauroux (160.6 km)

A l’image de l’étape « Tours – Saint Amand Montrond » en 2013 marqué par une bordure déclenchée à plus de 92 kilomètres de l’arrivée, le Val de Loire pourrait être le théâtre d’une bataille dans une étape marquée par les bordures.

Dans une version du parcours remaniée depuis la présentation du Tour, avec un passage devant le Château de Valençay.

La sortie de Levroux menant vers Châteauroux devrait rester LE secteur à risque. La sortie de Valençay offrant un secteur totalement découvert entre la Fernigauderie et la Taupelière sur seulement 5 kilomètres avant d’être entouré par toute la zone boisée séparant Vicq sur Nahon et Levroux. Cependant ne pas écarter les coups de trafalgar, loin de l’arrivée comme à Nouans les Fontaines. Nombreuses seront les occasions si le vent souffle.

Étape 7 : Vierzon – Le Creusot (247.5 km)

Plus longue distance du Tour 2021, l’étape a tout d’une classique dans sa composition. Que ce soit des 6 heures de courses, en passant par une première moitié totalement plate avant un final où les difficultés s’enchainent et un final alaphilipesque (une dernière difficulté punchy située à une quinzaine kilomètres de l’arrivée suivi d’une descente).

La côte de Montcenis étant cette rampe de lancement de par sa localisation à 17 kilomètres de la l’arrivée mais les yeux seront rivés sur le Signal d’Uchon beaucoup plus sélectif, qui offrira des secondes de bonifications.

Étape 8 : Oyonnax – Le Grand Bornand (151 km)

Première explication entre leaders…

… mais jugée au pied de la descente du col de la Colombière dans un dernier kilomètres à 3.2%.

Étape 9 : Cluses – Tignes (144.5 km)

4612 mètres de dénivelé positif, 53.3 kilomètres d’ascension répertoriées : une journée somme toute indigeste.

Une longue montée finale vers Tignes (20 kilomètres) qui devrait clôturer la première semaine en fanfare.

SEMAINE 2

Étape 10 : Albertville – Valence (186 km)

Le sprint ne fait guère de doute dans une étape d’entame de deuxième semaine.

D’autant plus avec une côte de Beauregard-Baret située trop loin de l’arrivée pour espérer éliminer les sprinteurs du peloton de l’emballage final.

Étape 11 : Sorgues – Malaucène (199.5 km)

La tant attendue double ascension du Mont Ventoux mais une arrivée jugée au bas de la descente vers Malaucène.

Le Géant de Provence retrouve de sa superbe après deux éditions où il a été mis à l’honneur au cours du Dénivelé Challenge éponyme.

Étape 12 : Saint Paul Trois Châteaux – Nîmes (161 km)

Nîmes promis à un sprint ?

C’est l’objectif… sauf si le vent vient se mêler à la partie de manivelle entre les échappées et le peloton.

Etape 13 : Nîmes – Carcassonne (220.5 km)

En apparence pour les sprinteurs…

… Mais attention les abords de Carcassonne sont casse-pattes comme on l’a vu en 2018 avec la victoire en baroudeur de Magnus Cort Nielsen. La forteresse de Carcassonne a toujours résisté aux sprinteurs.

Étape 14 : Carcassonne – Quillan (184 km)

Une journée valonnée, le col de Saint Louis devrait faire un écrémage.

Une journée typée baroudeurs.

Étape 15 : Céret – Andorre La Vieille (191.5 km)

Une étape de montagne en clôture de deuxième semaine. Cela doit nécessairement inspirer les grimpeurs du peloton, notamment les coureurs du Classement Général.

Un col difficile de Beixalis qui verra des offensives avec des bonus secondes au sommet suivi d’une longue descente scabreuse vers Andorre la Vieille. Au delà d’être grimpeur, il faudra être un virtuose de la descente pour espérer gagner l’étape du 11 juillet.

SEMAINE 3

Étape 16 : Pas de la Case – Saint Gaudens (170 km)

Une occasion rêvée pour les baroudeurs/puncheurs dans le final punchy…

… marqué par la côte de Aspret Sarrat.

Étape 17 : Muret – Saint Lary Soulan (178 km)

Étape reine du Tour avec Peyresourde / Val Louron et Col du Portet. Quoi de mieux pour un 14 juillet sous un feu d’artifice d’offensives ?

Un dernier col long et exigeant surtout dans sa première moitié. L’étape du lendemain fera-t-elle accoucher Saint Lary Soulan d’une souris ?

Étape 18 : Pau – Luz Ardiden (130 km)

Dernière occasion pour les grimpeurs de prendre du temps avant le CLM et/ou de renverser le Tour dans le l’enchaînement Tourmalet / Luz Ardiden.

Les 25 lacets de la station de Luz Ardiden donneront une idée claire du potentiel vainqueur du Tour de France 2021.

Étape 19 : Moureux – Libourne (203 km)

Sprint, quoi d’autres ? Seule l’usure des trois semaines peuvent avoir raison d’un emballage final massif.

Étape 20 : Libourne – Saint Émilion (30.5 km)

Une fois n’est pas coutume, le Tour de France comme le Giro met son terroir à l’honneur, au cours du contre-la-montre dans le vignoble de Saint Émilion.

Contrairement à Pau, le profil ne fait guère de doute : ITT de rouleurs. Attention au vent, avec beaucoup de zones exposées.

Étape 21 : Chatou – Champs Élysées (117.5 km)

Traditionnel gala de clôture du Tour, les Champs-Élysées seront encore et toujours le théâtre du critérium où les sprinteurs tenteront d’accrocher un succès de prestige. Où seul le maillot vert peut encore être disputé.

Que penser de cette 108e édition ?

Ce qui saute aux yeux dans ce Tour de France, c’est le format dit traditionnel. Avec une première semaine où les sprinteurs auront la part belle et près de 60 kilomètres de CLM totalement taillés pour les spécialistes de la discipline. Très peu d’arrivées au sommet, ce qui doit inviter les courses de mouvement en théorie.

  • la première semaine est spéciale puisqu’un puncheur avec de grosses aptitudes dans l’effort individuel peut gagner du temps et clôturer la semaine avec le jaune sur les épaules.
  • la deuxième semaine est la plus favorable aux baroudeurs qui auront nombre de terrain pour s’exprimer.
  • quant à la dernière, les grimpeurs devront gérer avec perfection les deux seuls fenêtres de tir qui sont à leur disposition. Sauf défaillance et écarts serrés, Luz Ardiden devrait voir le vainqueur final. Principalement si le maillot jaune à l’arrivée de cette étape est un très bon rouleur.

En l’état actuel, quel est le favori du Tour de France 2021 ?

Le retour de Dylan Groenewegen devrait se faire à la veille du Giro, sa présence sur le Tour d’Italie est attendue. Ce n’est pas impossible que la Jumbo Visma mise sur Wout van Aert pour les arrivées au sprint de par sa pointe de vitesse. L’objectif du belge est de revêtir le maillot jaune en première semaine en faisant parler des qualités variées. Rappelons que le belge coche toutes les cases : excellent rouleur, bon puncheur et grosse pointe de vitesse au sprint.

Un objectif réalisable d’abord parce que les deux premières étapes peuvent lui convenir. Ensuite parce que contrairement aux puncheurs sur les étapes 3 et 4 en participant aux emballages finaux, WVA peut aller chercher des bonifications. Le ITT devrait néanmoins sans les sprints lui permettre de combler son retard et encore plus de parfaire son avance.

Au cours du TDF 2020, le belge a montré une véritable résistance en montagne. Son relai dans une ascension menée tambours battants à Orcières-Merlette avait posé les bases d’un relai phénoménal (long et rythmé) au Grand Colombier. Allant même jusqu’à prendre la 3e place de la difficile étape de la Roche sur Foron. Nul doute qu’il travaillera en stage, ses aptitudes de grimpeur.

D’autant qu’il faudra le lâcher à Tignes. On se souviendra des propos de Kruijswijk qui avait déclaré ne pas avoir réussi à faire exploser WVA dans la montée de Tignes en entraînement. Le belge offre aussi beaucoup de garanties et de crédit à une durabilité puisqu’au cours de la saison condensée de 2020, il n’a tout simplement ni rompu, ni faibli. En étant toujours aux avants postes parmi les meilleurs (des Strass Blanche jusqu’au Tour des Flandres.

Les Jeux Olympiques pourraient être un frein mais de prime abord, le coureur de la Jumbo Visma devra composer un leadership avec Remco Evenepoel. Si le jeune prodige, nous signe un retour tonitruant.

Ce qui devrait être le cas, dans le cadre de sa rééducation suite à son accident au Lombardie. Le coureur de la Deceuninck Quick Step est entouré de Thijs Hertsens. Le physiothérapeute qui s’était occupé de la rééducation de Wout van Aert après son accident au Tour 2019. L’avantage reposant sur le fait que l’objectif de son compatriote étant le Giro d’Italia puis les Jeux, le coureur de la Jumbo ne devrait pas affronter le jeune cannibal de Patrick Lefévère sur le Tour de France.

WVA place certes les JO au dessus étant une compétition tous les 4 ans mais Paris est proche et tout aussi taillé pour lui. Intelligent, il sait aussi que toutes les occasions qui se présentent à lui doivent être saisies. Le Tour de France 2021 en est une.

Je voudrais aussi briller d’abord que des courses comme Tirreno-Adriatico, le Critérium du Dauphiné ou le Tour de Suisse. Le plus rapidement possible, particulièrement dans des courses par étapes avec des contre-la-montre, tel le Tirreno-Adriatico. J’aimerais viser des résultats aux classements généraux en 2021, et plus tard sur des classiques vallonnées comme Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.

Van Aert au Sport/Voetbalmagazine

L’équipe, en ce sens, commencera à miser sur WVA dans les Classements Généraux sur les courses d’une semaine. En cas de réussite pré-Tour, la cote de WVA devrait subir une chute drastique. Une chute qui pourrait être amorcée dès le printemps si la campagne de classiques est une réussite.

Sa reprise récente des cyclo-cross devrait placer une forme printanière précoce. Sa forme dans les labourés est, au delà des résultats, déjà excellente.

Au sein de la Jumbo-Visma, le futur rôle du double médaillé de bronze aux mondiaux 2020 reste à établir. Gardons à l’esprit que le triple champion du monde de cyclo cross ne s’interdit rien et à même demander à obtenir un nouveau rôle. Tout en étant prêt à se sacrifier. Si le rôle de leader peut être jugé présomptueux, le moment venu il peut être opportun de se couvrir avec le maillot vert.

Certains bookmakers offrent un cashout, c’est au vue de sa probabilité de maillot jaune en première semaine LE BET long terme à prendre rien que pour le drop de cote qui devrait passer de 3 chiffres à seulement 1 dès les premières étapes du TDF 2021. A l’instar de Julian Alaphilippe à 60 pré-Tour 2019 descendu jusqu’aux alentours de 2 ou de Hugh Carthy passant de 350 à moins de 10 sur le dernier Giro.

Pour ceux qui auraient peur d’une saison trop remplie, il n’est pas meilleur gestionnaire qu’un crossman qui sait parfaitement couper (sans doute après le Tour des Flandres) pour refaire du jus avant les objectifs estivales et surtout changer son programme d’entraînement et son alimentation en vue de s’affûter (perdre du poids) pour la montagne.

PRONOSTICS

pour s’assurer un cash out positif

Wout van Aert vainqueur du Tour de France : 60 – 0.25% (PMU – mise maximale : 25€)

pour vibrer pendant l’été

Wout van Aert vainqueur du Tour de France : 90 – 0.25% (Zebet)

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