Une longue étape dont le final rappelle celui de Suances. Les sprinteurs les plus polyvalents seront-ils à la fête ? Primoz Roglic peut-il encore tirer son épingle du jeu ? Ou les échappées ont-ils une voie royale ?

204 kilomètres, une étape longue. 3057 mètres de dénivelé positif, une journée casse-patte. Voilà ce qu’on peut tirer de prime abord des chiffres de la journée.

Ce qui saute aux yeux, c’est qu’au delà du départ en cote, les quasi 143 premiers kilomètres et si ce n’est la très large majorité du circuit est en « up and down ». Ça ne fait que monter descendre, ce qui rend à la fois le départ dynamique et mais toute la journée difficile à contrôler. Les équipes de leaders ont-elles intérêt à contrôler ? Pour que soit Primoz Roglic leur refasse la nique, soit emmener sur un plateau les sprinteurs polyvalents… Cela semble peu probable. Les équipes de sprinteurs au vue du dernier kilomètre punchy ne sont pas sûres de faire passer leur homme rapide. Très peu d’équipes, si ce n’est aucune n’a en vérité d’intérêt à contrôler une telle journée. D’autant que le départ favorise une échappée fournie.

D’autant que le vent portera le groupe de fuyards ce qui n’est pas sans compliqué la chasse de la bonne échappée du jour. Un vent modéré à fort en rafale qui portera les coureurs de dos / trois quart dos toute la journée.

Les 34 kilomètres finaux se feront sur un circuit. La cote de Abelaira semble à la fois légèrement trop simple pour tenter de s’extraire et éviter un sprint en comité réduit. Cela dit avec le vent, un ou plusieurs rouleurs seraient inspirés de profiter de cette difficulté pour sortir du groupe de tête et se débarrasser des sprinteurs/puncheurs.

Le kilomètre final impose d’avoir des qualités de puncheurs indéniables pour profiter des forts pourcentages.

Un bon positionnement y est indéniable. Les routes étant peu larges. Malheureusement, rentrant sur un domaine le visuel des derniers 500 mètres est impossible. La voiture Google n’étant pas rentrée dans ledit domaine.
La voie semble tracée pour les équipes disant de bons puncheurs / grimpeurs / sprinteurs polyvalents et étant en sur-nombre dans l’échappée.
Jamais deux sans trois, après avoir tenté à Villanueva de Valdegovia et à Suances, Rui Costa fait une nouvelle fois figure de favori. Constamment à l’attaque, le champion du Portugal est en recherche d’une victoire d’étape. Vraiment en jambe sur le chrono de la veille, le coureur de la Team-UAE Emirates a selon toute vraisemblance comme à l’accoutumé bien digéré la journée de repos. Dans une échappée fournie et en surnombre, le portugais sait se cacher… parfois trop à mon goût. Raton pour les uns dont moi, malin pour les autres. Il ne faut pas lui retirer son sens de la course. Dans un final qui lui scie à merveille, Rui Costa peut reproduire une Jaww.
En face, si on devait miser sur une équipe en surnombre. Beaucoup serait candidate : les Astana avec plusieurs puncheurs, la Deceuninck Quick Step dans le même cas mais aussi la Movistar cherchant à consolider le prix par équipe. Cependant, la préférence va vers l’équipe des masterclass que ce soit sur le Tour de France que le Giro d’Italie. La Team Sunweb a souvent été à l’avant et souvent en surnombre. Le final convient à Robert Power qui aura montré de belles choses à Aramon Formigal et à Thymen Arensman qui aura fait un temps canon sur la montée du Mirador de ézaro hier. En 7’34 », le jeunot prend le 12e temps le plus rapide devant des monstres. Un indice de forme et que sa porte de vitesse peut être compléter par de belles aptitudes en montée.
PRONOSTICS
Rui Costa vainqueur : 20 – 0.25% / podium : 5 – 0.5%
Robert Power vainqueur : 120 – 0.0625% (Zebet) / podium : 40 – 0.0625% (Unibet)
Thymen Arensman vainqueur : 125 – 0.0625% (Betclic) / podium : 60 – 0.0625% (Unibet)