Première étape du tryptique alpestre au dessus des 5000 mètres de dénivelé. Une étape redoutée qui pourrait totalement modifier le visage du classement général. A moins que la montagne n’accouche d’une souris 🤔

Avec 5650 mètres de dénivelé positif, la journée sera usante et pesante pour le reste de la course.

Avec 45 kilomètres de plat, le départ devrait être rapide. A l’instar de la journée de la veille, un gros groupe devrait réussir à s’extraire dans la montée de Forcella Valbona (et je ne parle pas d’un célèbre ex-marseillais). Nul doute des qualité de grimpette de l’échappée qui va y prendre le large. Lorsque le cap des 15 coureurs est passé, les statistiques tendent à montrer que les chances des échappées passent de presque 45% en haute montagne à plus de deux tiers. Les chances des fuyards sur une telle étape sont donc grandes. Mais quels éléments pourraient pencher en leur faveur ?
Une énième journée pour les baroudeurs ?

La montée finale devrait de prime abord être le lieu d’une guerre épique. Mais ce n’est qu’en apparence. A y regarder de plus près, la Madonna di Campiglio n’a rien d’insurmontable : 12.5 kilomètres à 5.7%, les pentes maximales s’élèvent à 9%. Presque décevant lorsque l’on compare aux autres autres du jour et à toutes les difficultés parcourues jusqu’alors tout au long de ce Giro. Le sommet est par ailleurs très roulant : 2.5km à 2.8%. Un faux plat montant en somme jusque la ligne d’arrivée. Pas de quoi espérer faire de grandes différences au sein des leaders du classement général.

Avec un vent trois quart dos toute la journée et de dos dans les 30 derniers kilomètres à partir de Tione di Trento, les chances des échappées sont augmentées. Le vent soufflant de manière favorable. Les conditions de montée de la dernière difficulté sont extrêmement favorables au sein du peloton des leaders. Si d’ordinaire, c’est un vent qui incite le GC à attaquer. Les pentes trop « douces » devraient freiner toutes les envies.
Avec une étape 18 marquées par la double ascension du Stelvio et faisant figure d’étape reine, les équipes de leaders vont sans nulle doute jouer comme à San Daniele del Friuli. C’est-à-dire courir à l’économie. La Deceuninck Quick Step n’a aucun intérêt à chasser l’étape. Sans bonifications, João Almeida peut chercher à grapiller quelques secondes. Que ce soit Sunweb, Ineos Grenadier, Trek Segafredo, NTT Pro Cycling ou même Bahreïn Mérida, aucune de ces équipes n’a vraiment d’intérêt à s’embarquer dans une telle opération. Bien que Wilco Kelderman pointe à 15 secondes du maillot rose, il est sans doute bienvenu pour la Sunweb de ne pas avoir le poids de la course dès maintenant et de profiter d’un jour pour souffler avant les grandes manœuvres.

Rares sont les Grands Tours offrant tant de chance pour les baroudeurs. L’étape de jour ne devrait pas déroger à la règle. Ce qui signifie que c’est une nouvelle fois la loterie.
Ruben Guerreiro apparaît encore une fois en tête de liste tant on sait le portugais participe à une véritable joute dans la chasse aux points pour le maillot de meilleur grimpeur. Mais encore une fois comme pour Piancavallo, c’est sans doute vers son coéquipier Tanel Kangert qu’il faut se pencher. 17e de l’étape de dimanche, l’estonien de la EF Education First aura décidé de rester avec le peloton des leaders. Finissant à près de 8’40 » du peloton des leaders hier. Kangert a visiblement décidé de faire du jus. Si on peut valablement estimer que les chances des échappées sont plus grandes aujourd’hui que demain, que l’étape 19 devrait se conclure par un sprint et que l’étape 20 devrait être considérée comme un lot de consolation pour un leader sans espoir de victoires ou de podium final. L’étape d’aujourd’hui est sans doute l’occasion ou jamais. Quand bien même une victoire au Stelvio serait plus prestigieuse. Sa 7e place du contre-la-montre à prouver que le coureur d’EF est en forme. Le profil du jour lui scie encore à merveille. Sur un col véritablement roulant, sans nul doute qu’un grimpeur ayant de bonnes disposition dans l’effort individuel et/ou ayant un bon sprint est avantagé. Si Guerreiro est aussi de sortie, Kangert pourra profiter du marquage du portugais pour jouer sa carte à fond.
Si l’on peut passer que la Ineos Grenadier retournerait à une stratégie traditionnelle dans le but de chercher la victoire finale. Sur une étape promise à un calme avant la tempête, l’occasion semble en or pour ramener une sixième victoire d’étape. Le profil de la dernière montée étant une bénédiction pour certains rouleurs : Rohan Dennis et Jonathan Castroviejo sont sans doute les meilleurs chances de l’équipe britannique. Le premier s’est d’ailleurs échappé dimanche et été le plus solide des hommes échappées. En véritable rouleur, il aura su bien résister en solitaire sur les pentes du Piancavallo au retour des leaders. Véritable spécialiste de l’effort individuel, en démontre ses deux titres de champion du monde de la discipline, l’australien sait aussi grimper. Dans une époque marquée par le règne des coureurs de Dave Brailsford, les rouleurs sont transformés en véritable bête à rouler dans les cols. Capable de liser leur effort pour ne jamais être distancé. Sa deuxième place au Tour de Suisse, l’an dernier derrière Egan Bernal aura prouvé que Dennis a les capacités dès que la route s’élève. Capacités que le second, nous aura démontré tout au long des années Ineos. Transféré en 2018 à la Sky, Castroviejo est devenu une pièce essentielle du train de l’équipe britannique en haute montagne. Ce n’est donc pas une surprise d’avoir vu l’espagnol si fort sur les pentes du Roccaraso. Échouant face à un Ruben Guerreiro plus fort que lui au sprint.
PRONOSTICS
Tanel Kangert vainqueur : 17 – 0.125% (PMU) / podium : 5.5 – 0.125% (NetBet)
Rohan Dennis ou Jonathan Castroviejo vainqueur : 16.875 – 0.125% (Castroviejo a 27 sur Zebet/ et Dennis à 45 sur Unibet)
Rohan Dennis ou Jonathan Castroviejo top 3 : 8 – 0.125% (Dennis à 40 et Castroviejo à 10 sur Zebet)
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